Nous arrivons à Manille à 5h30 du matin. Nous n’avons presque pas dormi depuis 24h. Baptiste, le coordinateur des volontaires, vient nous chercher à la sortie de l’aéroport. Nous déposons sans bruit (du moins nous essayons) nos affaires dans la colloc dans laquelle nous serons logés pendant 2 nuits et nous partons directement prendre un café au coin de la rue. Ici les « boui-boui » s’appellent des « sari-sari ».
Baptiste, nous annonce la programme de la journée qui semble chargé (nous avions aussi le choix de passer la matinée à dormir mais nous avons décliné). Une petite douche après le café et c’est parti pour une journée de folie !
Nous commençons par faire le tour de toutes les maisons de Virlanie. Virlanie est une ONG qui a pour but d’aider les enfants des rues à en sortir et leur assure une protection. L’ONG possède une dizaine de maisons dans lesquelles sont recueillis les enfants. Ils sont répartis par âge et par « traumatisme ». A titre d’exemple, il y a une maison spéciale pour les jeunes filles qui ont été abusées et pour les enfants handicapés.
Ensuite, nous avons visité le bureau où nous allons travailler et rencontré l’équipe. Dix minutes plus tard, nous étions tous en plein débriefing pour décider ce qui allait être mis dans le site web. Oui, parce que notre mission est de faire un site pour Virlanie, pour les ventes de tee-shirts et bijoux faits par les membres de l’ONG.
Après notre petite réunion, nous partons en ville (toujours avec Baptiste) pour manger dans le quartier chinois. Baptiste en profite pour nous faire visiter le RAC qui est officiellement à un centre social pour enfants mais qui s’avère être, en réalité, une prison pour enfants ! La visite est choquante, les enfants sont 60 par cellule de 20m2 et certains, notamment les enfants handicapés, sont touchés par la galle. La plupart n’ont strictement rien fait pour être enfermés. Ils étaient simplement dans les rues de Manille à une heure considérée comme « trop tardive ». Les volontaires de Virlanie se chargent de leur apporter des soins et des distractions lorsqu’ils sont autorisés à sortir des cellules. Un certain nombre des enfants recueillis par l’ONG viennent du RAC (environ 40%).
Après cette visite éprouvante, nous partons visiter le quartier chinois et Divisoria qui est le quartier défavorisé où opère la Mobile Unit. La Mobile Unit a pour objectif de donner un peu d’éducation aux enfants des rues et leur permettre de manger et se laver. Après tout ça, nous sommes rentrés en Jeepney (moyen de transport local). Il est 17h, la journée ayant commencé à 5h, nous sommes rentrés nous reposer.
Ce qui nous a marqué :
- Le RAC : prison pour enfants
- Le fait de voir « en vrai » la pauvreté d’aussi près, les enfants noirs de saleté et le contraste entre leur sourire lorsqu’on arrive !
- Le contraste entre les quartiers riches ou « quartiers d’expats ‘ » et les quartiers dans lesquels nous travaillons.
06-12-2012