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Avoir un chien à Montréal

Cela faisait longtemps que nous envisagions (surtout Maxence) d’avoir un chien. Comme vous vous en doutez, notre style de vie avec  My Little Big Trip ne nous mettait pas dans les meilleures conditions pour élever un toutou… Après de looooooooooooongues discussions à ce sujet, nous avons donc décidé de nous mettre sérieusement à la recherche d’une boule de poils pour continuer l’aventure. C’est là que les surprises ont commencé…

Nous avons d’abord été surpris par la réaction des gens lorsque nous leur disions que nous comptions adopter un chien. En effet, Montréal (et plus généralement le Québec) est connue pour être une des zones où les animaux sont le moins bien considérés (forcément il fallait que ça tombe sur la ville où nous avons décidé de poser nos valises..). Concrètement, ici les animaux n’ont pas plus de valeur que les meubles (je sais, c’est scandaleux). La loi au Québec ne précise rien au niveau des animaux et de leur détention en appartement. Les propriétaires peuvent donc légalement interdire à leurs locataires de posséder un chien simplement en le mentionnant dans le bail. Ils peuvent aussi préciser la taille maximale du chien ou exiger que le chat soit dégriffé pour pouvoir habiter avec vous.

Cela ne facilite donc pas la tâche aux propriétaires de chiens qui recherchent un logement à Montréal. Après avoir interrogé des Montréalais à ce sujet, ils nous ont répondu que les propriétaires n’avaient rien de particulier contre les animaux mais que cette pratique était entrée dans les mœurs et que certains interdisaient tout simplement les animaux par simple habitude. Nous avons également rencontré des propriétaires de chiens qui nous ont dit qu’ils avaient eu du mal à trouver un logement à cause de leur chien, qu’ils avaient dû accepter de louer un appartement plus cher et/ou moins bien que ce qu’ils auraient pu avoir sans chien. Autant vous dire que ça nous a clairement refroidi et nous avons décidé de mettre ce projet sur pause le temps de trouver une solution.

La qualité de notre logement étant une chose à laquelle nous accordons énormément d’importance, nous n’étions pas prêts à faire de compromis à ce niveau-là. Le problème, c’est que nous n’arrivions pas à arrêter de penser au fait d’adopter une boule de poils en nous donnant tout un tas de bonnes raisons de le faire (plus de promenades, plus d’exercice, de la bonne humeur en plus, de l’affection etc.). Nous avons donc décidé de faire une tentative de simulation et de chercher un appartement comme si nous devions quitter le nôtre en précisant que nous avions un chien. Il est important de préciser notre niveau d’exigence pour que vous ayez tous les éléments de cette « enquête ». Nous recherchions un appartement avec deux chambres ou un bureau, si possible meublé (je sais, on pousse un peu), d’environ 60-70 m2, situé près d’un parc (tant qu’à faire), qui accepte les animaux, pour un loyer compris entre 1000$ et 1400$ (grand maximum).

Nous avons donc contacté 16 personnes en leur expliquant que nous étions intéressés par leur logement mais que nous avions un toutou, et là grosse surprise. Sur les 16 personnes contactées, 15 ont répondu qu’il n’y avait aucun problème et certains semblaient même surpris que nous posions la question ! Il est arrivé que certains demandent des garanties (caution, voir le chien au préalable etc.) mais rien d’irraisonnable.

Nous avons donc décidé d’adopter notre petit Willo et de nous lancer dans cette nouvelle aventure : le dressage d’un chiot (chien loup) ! Nous écrirons bien sur d’autres articles à son sujet pour ceux que ça intéresse  :wink:

Astuce importante qui peut énormément vous aider à convaincre votre futur propriétaire s’il a des réticences à accepter votre chien : demander une lettre de recommandation de la part de votre ancien propriétaire (même s’il est en France), des références des « voisins », un certificat de dressage, une photo du chien, n’importe quoi qui pourra rassurer le propriétaire. Je sais, ça peut paraître un peu poussé pour un simple chien mais vous y repenserez surement une fois qu’un ou deux appartements vous seront passés sous le nez car les propriétaires n’étaient pas « chauds » pour vous le laisser…

La Poubelle du Ski : De Bonnes Affaires !

Après l’achat des manteaux et des chaussures, nous voilà en route pour des achats un peu plus funs : le matériel de sports d’hiver !

Hé oui ! Il faut savoir qu’au Canada, en plus des -40°C (qu’on attend fermement depuis que nous avons acheté notre équipement), il neige ! Et même si nous n’avons pas la chance d’avoir les Alpes ou les Pyrénées à proximité, il y a tout de même plein de monts autour de Montréal.

Mais aller s’éclater sur les pistes de ski demande un tant soit peu d’organisation. Le budget que demandent les sports d’hiver n’étant pas négligeable, nous partons donc à la recherche de trucs et astuces pour le faire baisser.

Tout d’abord, il faut savoir que le matériel de ski que nous pouvons louer dans les stations coûte environ 60$/jour. A cela, il faut ajouter le prix du bus 20$ et le prix du forfait pour la journée entre 50$ et 80$/jour. Donc je vous laisse faire le calcul, c’est clairement énorme. N’ayant pas envie de faire un prêt sur 20 ans pour « passer l’hiver », nous avons cherché à faire quelques économies sur le matériel et tout le monde nous a conseillé, La Poubelle du Ski (ça donne envie)!

La Poubelle du Ski est un immense entrepôt rempli de matériel de ski en tout genre : (skis, snowboards, luges, casques, manteaux etc.) à des prix défiant toute concurrence ! Pour réussir à proposer des prix aussi compétitifs c’est simple, ils revendent les invendus des années précédentes.

Pour toutes les personnes qui se disent « Mais vous allez carrément acheter du matériel ??? », la réponse est « oui puis non » comme on dit ici ;). La Poubelle du Ski propose du matériel à la location et à la vente mais aussi …. De la location avec option d’achat ! Ça permet de louer du matériel neuf pour 60% du prix total, de le tester durant une saison et de le rendre ou de l’acheter au bout d’un an ! Si en cours de route on se dit qu’on préférerait avoir une autre planche ou d’autres chaussures, on peut toujours aller les changer ! Génial !

« Oui mais je suis sûr qu’il n’y a aucun service » diront les mauvaises langues. A peine arrivés sur place, un vendeur nous accueille et nous conseille sur les meilleurs modèles compte tenu de notre budget et de nos habitudes de ski. Il nous explique patiemment les différences entre les fixations, les planches et les chaussures ! Et bien entendu, aucun problème pour qu’ils montent les fixations directement sur la planche.

Finalement, après 2h de demandes de renseignements, négociations (etc.), nous repartons avec deux snowboards + fixations, une paire de chaussures chacun, deux housses de protection et cadenas, tout neufs, pour moins de 500$ chacun (350 Euros)! Si nous avions été dans une boutique classique, nous aurions payé plus du double !

Pour finir, un grand merci à Fabrice qui nous a accompagné et conseillé pour qu’on puisse aller s’éclater sur les pistes après le boulot !!!! hihihi !

Eugénie Delhaye  Maxence Pezzetta

Préparation pour l’hiver Canadien !

Voilà un petit moment que nous n’avions pas publié sur le site (train-train quotidien oblige), mais nous en sommes à une grande étape de notre vie Québécoise… L’arrivée de l’hiver !

Outre le fait que les arbres ont perdu presque l’intégralité de leurs feuilles en une semaine et que nous perdons des degrés chaque jour (oh joie), nous avons appris qu’à l’approche des premiers flocons (la semaine prochaine) les manteaux partiront aussi vite que les feuilles des arbres!

Nous avons donc pris les devants en Septembre mais les vendeurs nous ont prévenus qu’il était un peu tôt (il faisait encore 30°C à l’époque). De retour cette semaine, ils nous disent qu’il faut se dépêcher parce que les ventes commencent à décoller. Sauf que nous, novices Français que nous sommes, nous étions perdus au milieu des manteaux sans avoir la moindre idée duquel choisir… C’est vrai, lorsque nous sommes dans un magasin chauffé, ils paraissent tous trop chauds. Il faut savoir qu’il y en a certains prévus pour le grand Nord (-45°C et -) et pour ceux-là, impossible de tenir plus de 5 min dans le métro…

Une gentille vendeuse, Emylie, nous a proposé son aide pour choisir les manteaux. Elle nous a tout de suite précisé que généralement il ne faisait pas moins de -10°C ou -20°C avec seulement quelques jours à -40°C. Avec ça, on est rassurés n’est-ce pas ? :grin:

Elle nous a tout de même fait un topo sur les tous les types de manteaux : avec duvet synthétique ou naturel (en poils d’oie du Canada ou de Chine)… Elle nous a également expliqué à quoi servait la fourrure et la différence entre le poil de coyote et le poil synthétique. Bref, après 1h30 d’explications, on pourrait presque devenir vendeurs nous-mêmes ! D’ailleurs si vous avez besoin d’adresses, n’hésitez pas à liker notre page FB, G+ ou Twitter, envoyez-nous un mail et nous y répondrons :wink:

Après avoir chacun trouvé son manteau, c’est parti pour les chaussures… Autre domaine, autre vendeur, normal. Celui-là nous explique que les chaussures sont importantes, mais que ce qui est encore plus important  sont les chaussettes qu’on porte ! A bas les chaussettes en coton, ne mettez que des chaussettes en laine de « jenesaisplusquoimaisjesaisoùellessontrangéesdanslemagasin » (mot le plus long du monde). Et oui ! A tous ceux qui n’ont jamais connu le vrai froid, sachez que les chaussettes en coton retiennent l’humidité ce qui n’est pas le cas de la laine !

Après avoir acheté manteaux et chaussures d’hiver (et après avoir contracté un prêt sur 30 ans), nous voilà fin prêts à affronter l’hiver Canadien !

Category: Blog, Canada  3 Comments

Un an : On fait le bilan !

Cela fait maintenant un an que nous avons décidé de quitter notre petite vie en France pour partir à la conquête du monde ! Le projet initial était, rappelons-le, d’aller à la rencontre de ces personnes qui ont décidé de partir vivre à l’étranger, soit pour monter leur propre business soit pour travailler pour une entreprise sur place.

Nous tenons à remercier tous ceux qui nous suivent sur Facebook et toutes les personnes qui ont acceptées de partager leur histoire (une centaine tout de même !). Du Restaurateur au Président de la Chambre de Commerce Européenne, ils ont tous accepté de jouer le jeu et de nous expliquer les raisons qui les ont poussés à quitter la France pour s’installer ailleurs.

Nous nous rappelons des soirées parisiennes organisées dans les apparts où nous entendions souvent parler de ces personnes parties vivre à l’étranger et ayant décroché THE job. Pour être francs, nous n’avions pas vraiment à l’époque la vie que nous attendions. Le climat social n’était pas au top et les perspectives pour deux jeunes qui veulent plus qu’une vie partagée entre le 9h/19h du lundi au vendredi, l’heure de trajet en métro/RER pour aller travailler (quand il n’y a pas de grève) et le week-end qui passe trop vite pour avoir réellement le temps de récupérer, nous avions franchement une « envie d’ailleurs ».

C’est donc avec une touche de ras le bol, un brin de nervosité, et une énorme soiffe de découverte que nous avons parcouru la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, et l’Australie, avant d’arriver au Canada. Un an de voyage, à la découverte de ces autres cultures, ça forge le caractère et ça ouvre les yeux sur toutes les options qui s’offrent à nous.

Nous pensons qu’il est maintenant temps de partager avec vous notre conclusion. Si vous avez lu les interviews que nous avons menées, vous avez peut-être constaté que nous évitions de donner notre opinion afin de ne pas influencer les réponses des personnes interrogées. Chaque personne que nous avons rencontrée avait ses propres raisons de quitter son pays. Certains ont effectivement décroché un super contrat à l’étranger mais la plupart ont eu leurs opportunités une fois sur place.

Nous n’avons rencontré personne pour qui tout a été facile. La plupart d’entre eux se sont adaptés à leur nouvelle vie, ils se sont battus pour se faire une place et ont dû faire de nombreux sacrifices. Nous nous sommes rendus compte que lorsque nous  entendions parler de ce fameux « copain parti vivre à l’étranger », on ne nous racontait que le plus croustillant, en déformant ou en occultant souvent des détails essentiels (sûrement pour donner un peu de magie au récit et entretenir le mythe de l’expatrié). Et évidemment que ces récits font rêver, l’herbe est toujours plus verte vue de loin…

Maintenant que nous faisons nous aussi partie de « ces personnes qui ont franchi le pas », nous pouvons vous garantir que le fait de partir à l’étranger (avec ou sans préparation) est une expérience de vie qui ouvre les yeux ! Si vous en ressentez le besoin, foncez ! Il est vrai que ça peut faire peur, on ne sait pas ce qu’on va trouver, comment nous allons nous adapter, comment nous allons supporter le fait de sortir de notre petite zone de confort etc. Il faut savoir que c’est justement cette incertitude qui vous procurera l’excitation et vous fera grandir ! Allez-y ! FONCEZ !

Nous vivons aujourd’hui à Montréal où nous avons tous les deux trouvé un job dans notre domaine, le web marketing. Nous avons d’ailleurs monté un nouveau projet  www.mylittlebigweb.com et nous continuons nos interviews. N’hésitez pas à partager nos articles et  à liker notre page Facebook. Nous continuerons à poster des articles sur My Little Big Trip au fur et à mesure de l’évolution de notre voyage de vie.

Encore merci de nous suivre !

Eugénie et Maxence

Eugénie Delhaye  Maxence Pezzetta

La recherche d’emploi à Montréal

Le pays change, les règles changent, c’est aussi simple que ça! Les gens autour de nous ont beau parler français, ils parlent aussi anglais et sont bien plus influencés par la culture anglo-saxonne que par la culture latine. Quelques règles de base lorsque l’on cherche un travail à Montréal :

  • Rencontre du monde ! Ici, on te le dira souvent, « il faut se faire un réseau« . Quand? Avant et pendant la recherche d’emploi. Le but ? Comprendre comment fonctionne le pays et sa culture, montre que tu es là et actif, fais en sorte que les gens t’apprécient et qu’ils se souviennent de toi. Attention ! Ne mens surtout pas. Le monde est petit et les gens de chaque industrie se connaissent et parlent beaucoup entre eux.
  • Postule aux offres et relance ! « Oui mais je n’ai pas les coordonnées des personnes ». Fais preuve de débrouillardise et trouve-les. Merci Linkedin, Twitter etc. Si tu connais l’adresse mail d’une autre personne dans l’entreprise, regarde comment elle est construite et essaye de deviner celle de l’interlocuteur que tu vises. Ne harcèle pas la responsable des ressources humaines, ce n’est pas nécessairement elle qui décide. Relance le décideur, ça aura plus d’impact.
  • Ne te décourage pas. Trouver un job, c’est long. En moyenne, pour trouver un travail dans sa branche, une personne qui parle couramment anglais et français mettra environ 3 mois. « Ah bah ça vaaaa ! ». Oui ça va, mais chaque journée est source de doutes et d’attente et le temps est long. Garde en tête que 3 mois c’est une moyenne, ça peut mettre plus ou moins de temps en fonction des secteurs et de ton assiduité. Et oui, la recherche d’emploi est un travail à temps plein !
  • Mets-toi en relation avec les agences de placement : c’est leur travail de mettre les candidats et les entreprises en contact. Elles ont tout intérêt à augmenter leur vivier de candidats. Et encore une fois, relance-les régulièrement !
  • Tiens tes contacts au courant de ce qui se passe pour toi. Tu as travaillé ton réseau et certaines personnes ont accepté de t’aider. Elles t’ont référé à quelqu’un, ont fait passer ton CV, t’ont transférées des offres, ont pris du temps pour te rencontrer. Réponds-leurs! Un simple merci est de la simple politesse et ensuite tiens-les au courant. Renvoie un e-mail pour expliquer comment s’est passé la rencontre avec la personne que tu as rencontrée ou bien pour dire que tu as trouvé un emploi

Bon à savoir : Il semble qu’à Montréal, les recruteurs fonctionnent par étape. Ils postent une offre, attendent d’avoir tous les CV avant de contacter qui que ce soit. Ensuite, ils regardent les CV, font une première sélection, attendent de voir une première fois tous les premiers candidats avant de rappeler pour un deuxième entretien etc. Cela donne un processus de recrutement qui peut facilement durer un mois et demi.

Voilà pour nos recommandations, si tu as d’autres trucs et astuces, n’hésite pas à partager, les commentaires sont faits pour ça :wink:

       Maxence Pezzetta

La France vue de l’étranger

Voilà presqu’un an que nous sommes en vadrouille, nous avons interrogé près d’une centaine de personnes dans le cadre de notre projet. Nous sommes maintenant à Montréal et partis pour y rester un bon moment ! Alors finalement, quelle est l’image de la France et des Français à l’étranger ?

Les Français:

Nous vous avions déjà parlé du « Maudit Français » à Montréal. Heureusement, nous n’avons pas qu’une image négative (loin de là).

Voici notre profil international: les + et les - ressentis par les étrangers

+ Productifs

+ Rigoureux au travail

+ Romantiques

+ Séducteurs

+ Ingénieux: ils repèrent tout de suite les failles (ce qui peut être un défaut lorsqu’il s’agit de suivre les règles)

- Râleurs

- Radins (on ne laisse pas souvent de pourboires)

- Rebelles (mais c’est aussi vu comme une qualité)

- Arrogants (Sylvain )

- Manquent d’hygiène (c’est d’ailleurs pour ça que nous avons inventé le parfum…) (Lenaic )

La France/Paris:

+ Pays/ville romantique

+ Bonne gastronomie (on s’en rend très vite compte lorsqu’on vit à l’étranger, croyez-nous)

+ Beaux paysages

NB: si vous en voyez d’autres, n’hésitez pas à commenter cet article :smile: !

Une chose qui nous a étonnés et qui nous étonne encore aujourd’hui est l’image de la France qui est véhiculée à l’étranger. Qu’est-ce que ça veut dire ? Tout simplement que la France, et notamment Paris, est toujours montrée sous son meilleur jour. Les films montrent les plus beaux coins de  Paris et bien sûr, le soleil est toujours au rendez-vous. Les personnages de films habitent dans des appartements somptueux au pied de la Tour Eiffel (un classique à Paris, tout le monde le sait) et bien sûr, dans les films, les rues de Paris sont vides: pas de bouchons, pas de gens stressés, le paradis sur terre…

Avis à toutes les personnes qui aimeraient ou sont déjà allés en France/à Paris, quelle image en avez-vous???

     Maxence Pezzetta

Qu’est-ce que la Poutine ?

Qu'est-ce que la Poutine?La Poutine, le plat national par excellence au Québec !

Mais qu’est-ce donc ? 

Un indice, un plat à base de pommes de terre !

Des frites ?

Oui ! Mais pas seulement ! Ce sont des frites avec de la sauce Poutine.  Pour vous donner une idée c’est une sauce marron qui ressemble à de la sauce barbecue et qui est un peu plus salée. Le tout parsemé de fromage en grains.

Qu’est-ce c’est du fromage en grains ?

C’est du fromage découpé en sorte de cubes. En l’occurrence le fromage utilisé pour la poutine est du cheddar.

Ce n’est pas un peu écœurant ?

Ça peut l’être si on l’achète dans des petits fast-foods mais si c’est bien fait ça passe très bien. Certains en font même leur plat principal. Il est également possible de le personnaliser.Qu'est-ce que la Poutine? La Banquise à Montréal

Où peut-on manger de la Poutine à Montréal?

Un peu partout où on sert des frites. Pour notre part, nous sommes allés dans le célèbre restaurant « La Banquise » qui existe depuis 1968 et qui nous a été recommandé plusieurs fois comme étant « The Place To Be » pour déguster ce plat local. Nous avons ainsi eu le choix entre un nombre incalculable de Poutines (nous avions bien dit qu’il était possible de la personnaliser) avec des saveurs de tous les genres : guacamole, steak haché, bacon, champignons, merguez, pois et même savoyarde !

Hé ben ! Il y en a vraiment pour tous les goûts !

Et vous? Sur une échelle de 1 à 10, aimeriez-vous goûter la Poutine?

           Eugénie Delhaye

Le logement à Montréal !

Ça y est, nous avons enfin trouvé notre logement à Montréal ! Nous avons vraiment eu de la chance, on a trouvé une petite perle près du vieux port. Alors, comment s’est passée la recherche d’appartement, le bail et tout le tintouin ? … De manière très étonnante, pour un couple de Français !

Premièrement, la recherche de logement

Déjà, il faut savoir qu’à Montréal, les baux se font du 1er juillet au 30 juin. Si on veut avoir un appartement au mois de mai, il faut sous-louer l’appartement pour mai et juin et reprendre le bail pendant 1 an. C’est quelque chose qui se fait très facilement ici.

A part ça, rien de très anormal. A Montréal, il y a deux sites internet où on trouve la majorité des offres : Kijiji et Craiglist. Nous avons donc passé plusieurs heures de nos journées sur ces sites où les offres sont très nombreuses. Ici, on a un peu plus de temps qu’à Paris pour donner son accord une fois le logement trouvé. En effet, pour la première fois depuis longtemps, les offres de logements à louer sont plus importantes que les demandes! Une aubaine pour nous. Sauf que pour corser un peu le tout, nous voulions absolument un logement meublé. Nous avons constaté que les prix entre les logements meublés et non meublés n’étaient pas si différents…

Mise à jour le 18 juin 2014 : Nous avons appris récemment que Voir.ca publiait des annonces par quartier. Vous pouvez également trouver des annonces classées sur des sites d’Université comme McGill, HEC Montréal ou Concordia.

Au niveau de la location, on nous a suggéré différents quartiers mais l’un d’entre eux revenait à chaque fois : Le Plateau. Pour tous ceux qui ne connaissent pas, c’est l’endroit où « tous les français habitent ». C’est un quartier qui a énormément de charme et qui est très animé.

Finalement, nous avons trouvé le nôtre après une quinzaine de visites ! Nous avons vu tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi), des appartements superbes comme des taudis. Le plus souvent, les appartements superbes étaient bien au-dessus de notre budget. Nous avons finalement trouvé notre bijou dans le centre-ville mais pas sur le fameux « Plateau ». Dès la visite de l’appartement, nous savions que nous le voulions!

La signature du bail et l’obtention de l’appartement.

Après l’accord des locataires actuels, ils ont juste pris la photocopie de nos passeports, nous ont fait signer un papier pour attester qu’on sous-louait l’appart, ils nous ont demandé une caution, quels meubles nous souhaitions garder et l’appartement était à nous! Pas besoins de garants, ni de contrat de travail, ni les 3000 justificatifs normalement nécessaires. Ils n’ont même pas fait l’état des lieux ! On pourrait penser que c’est un cas exceptionnel mais pas du tout ! Il semble que ce soit très souvent comme ça. L’inverse est exceptionnel !

Donc nous voilà dans un appartement tout meublé en centre-ville de Montréal. Prochaine étape, le boulot ! :grin:

04-05-2013

     Maxence Pezzetta

Category: Blog/Pays, Canada  2 Comments

Maudit Français!

Un petit article pour vous expliquer un phénomène courant à Montréal, celui du « Maudit Français ». Mais qu’est-ce que cela signifie ?

A-     Le Français a renié sa patrie et sa punition divine sera de ne plus jamais y retourner ?

B-      Le Français sera contraint de se passer de fromage, saucisson et vin bon marché

C-      Le Français ne fait que comparer le Québec et la France et ne peut s’empêcher de dire que, de toute façon, tout est mieux en France !

La bonne réponse est la réponse C !

Dans ce cas, il faut bien avouer que, face à ce genre d’individus, la réaction premières des Québécois (ou des Français qui veulent s’intégrer) est la suivante : « Rentre en France si tu n’es pas content ! »

En effet, il est fréquent de rencontrer des Français qui commencent à râler dès l’arrivée à l’aéroport, et à tout comparer : « En France c’est mieux comme ceci », « En France on fait comme cela », « En France c’est mieux parce que… ». Et voilà notre arrogance connue mondialement qui revient au galop !

Il faut surtout garder en tête que le Québec n’est pas la France ! Et même si nous avons partagé un bout d’histoire il y a quelques centaines d’années, certains Québécois rappelleront tout de même aux Français qu’ils ont été abandonnés aux Anglais. Tout est différent ici, les horaires de travail, les modes de consommation, l’humour, le système de santé, les routes et même la manière de draguer ! On dit souvent que le Québec est un mélange entre la France et les États-Unis, certains diront même que le Québec regroupe le meilleur de ces deux cultures.

Pour tous les nouveaux arrivants au Québec, ne pensez pas que vous retrouverez ici une France améliorée. Ce n’est pas la France, ce ne sont pas les États-Unis, c’est le Québec. En ce qui nous concerne, nous avons pris une résolution : bannir les phrases commençant par « En France… » !

23-04-2013

    Maxence Pezzetta

Les expressions Québécoises

L’aventure recommence ! Nous sommes arrivés à Montréal dimanche soir après 7h de vol.

Déjà, ça fait tout drôle d’arriver dans un pays où les gens parlent français ! Contrairement à tous les autres pays que nous avons fait jusqu’à présent, pas d’efforts à faire au niveau de la langue. Malgré ça, il ne faut pas oublier que nous sommes au Québec et que le vocabulaire est un peu différent !

Nos premiers jours à Montréal !

Par où commencer ? Tout va très vite depuis notre arrivée ! Le gros avantage que nous avons eu est de ne pas avoir à trouver de logement (Merci Eliane  ). Dès le premier jour, nous voilà en train de crapaüter dans la ville pour ouvrir une ligne de téléphone, un compte en banque et nous retrouver prêts à postuler aux offres d’emplois !

Reste maintenant un nouvel obstacle : la compréhension du français-québécois. Vu de France, le Québec semble être une extension de la France et pour cause, le français est la langue officielle du Québéc. Sauf que, culture et distance obligent, la signification des mots n’est pas exactement la même qu’en France ce qui peut amener à des incompréhensions ou à des quiproquos… Exemples :

Dans l’avion :

L’hôtesse passe avec son chariot. Elle nous propose, une « grignotine ». Bien entendu, on se regarde d’un air étonné en se demandant ce que ça veut bien pouvoir dire. Max tente un « c’est salé ou sucré ? » pour essayer de deviner le sens de la question. L’hôtesse répond pleine d’entrain « Il y en a des salés et des sucrés ». Un nouvel échange de regard entre nous. Max demande alors « Mais qu’est-ce que qu’une grignotine ??? » et l’hôtesse répond « Bah, un aliment à grignoter ». Aaaaaaaaaaaaahhhhhh, d’accord ! Logique, une fois qu’on connait la réponse…

Ça promet pour la suite si on n’est même pas foutu de comprendre les premières personnes qui nous parlent !  :neutral:

Dans un magasin d’électroniques :

Le vendeur : Allo, comment ça va ?

MLBT : ??? Ça va et vous ?

Le vendeur : Très bien ! Comment puis-je vous aider ?

MLBT : Et bien nous recherchons … [blablabla]

Le vendeur : [blablabla]

MLBT : Merci beaucoup pour votre aide

Le vendeur : Bienvenue !

MLBT : Merci !

Le vendeur : ???

Explications : Vous l’aurez sans doute compris, « allo » signifie « salut / bonjour ». Ça fait un peu drôle au début mais on s’y habitue même si on ne le dit pas encore. Mais pourquoi le vendeur est étonné quand nous répondons « merci » à son « bienvenue » ? Parce que « bienvenue » ici signifie « de rien » ! C’est quand on l’apprend qu’on se remémore la scène et qu’on se dit qu’on est probablement passé pour des gros ignares ! Pour votre info, ça vient du « welcome » anglais. On entend parfois aussi « Ça fait plaisir » à la place de « de rien ».

Autre exemple :

A la banque :

Eugé est au guichet de la banque et on lui demande de mettre sa carte dans la machine à cartes. Jusque-là pas de problème. La manipulation est faite, Eugé pense que c’est terminé.

Eugé : C’est terminé, je peux la récupérer ? (en parlant de la carte bancaire)

La banquière : Non, vous pouvez la garder

Eugé : ??? Donc je la récupère ?

La banquière : Non, il faut la garder.

Eugé : Ah… ok… (en laissant la carte dans la machine)

Donc le « non, il faut la garder » signifie qu’il faut la laisser dans la machine.

A la maison quand les filles d’Eliane nous proposent d’aller « magasiner », elles nous proposent d’aller faire les magasins !

Voilà le genre d’incompréhensions que nous essayons de gérer et parfois il y a des mots ou expressions dont on ne peut absolument pas deviner le sens et pour lesquelles on ne peut s’empêcher de demander ce que cela signifie. Malgré tout, c’est drôle et ça nous force à réfléchir différemment ! Quelque part, on réapprend notre langue  :wink:   !

… To be continued…

17-04-2013

    Maxence Pezzetta

L’Australie c’est aussi… les kangourous!

Les Kangourous en AustralieÇa y est ! On a enfin vu des kangourous en vrai ! Finalement, pas la peine de faire des dizaines de kilomètres pour en voir! On peut très facilement en trouver dans les villes. Pas en plein centre-ville bien sûr mais simplement à 3-4 kilomètres de là où on habite. On a pu voir une famille de kangourous en train de diner… de l’herbe. Ils n’ont pas du tout peur de nous. On y est allés avec Brad (notre ex couchsurfeur ) qui nous expliquait qu’ils avaient l’habitude des hommes. Ils savent qu’on ne leur fera pas de mal. Ils tolèrent donc notre l’approche jusqu’à environ 1 mètre puis ils s’éloignent en sautillant. Eugé a essayé de les faire manger dans sa main sans grand succès.Les Kangourous en Australie

Autre étonnement, nous pensions voir des bêtes atteignant jusqu’à 2 mètres de haut mais pour ceux-là, le plus grand faisait 1m30 debout. Bon à savoir, les kangourous n’ont pas de prédateurs, c’est pour ça qu’il y en a autant en Australie. Il semblerait même que ça deviennent un problème parce qu’ils sont de plus en plus nombreux.

Le plus simple pour que vous vous rendiez compte sera probablement de jeter un coup d’œil aux photos ! Nous planifions également d’aller visiter des parcs et réserves naturelles avant de quitter le pays, de nouvelles photos sont donc à venir…

              Maxence Pezzetta

Category: Australie, Blog  One Comment

Ce qui surprend en Australie…

Voilà plus d’un mois que nous vivons à Perth et nous avons remarqué un certain nombre de choses qui surprennent! Ce qui surprend en Australie - file d'attente bus

La file d’attente aux lignes de bus ! Si, si, c’est possible. Nous français, peuple indiscipliné par excellence, avons beaucoup de mal à l’imaginer et encore plus à l’appliquer. En Australie, le premier arrivé à l’arrêt de bus est le premier à monter dans le bus. Et quand le bus est rempli, les gens attendent le suivant ! Pas question de se pousser, s’écraser, se marcher sur les pieds. Respect de l’autre et civilité s’imposent… nous avons beaucoup à apprendre des australiens sur ce point là…Ce qui surprend en Australie - Style vestimentaire australien

Le style vestimentaire français a encore de beaux jours devant lui. Il est en effet fréquent, de croiser des hommes avec un bermuda (jusque-là tout est normal, la température ne descend pas en dessous de 19°C à Perth) et des magnifiques chaussettes blanches qui arrivent jusqu’à la moitié du mollet ! La preuve en photo !

Ce qui surprend en Australie - toilettes publiquesAutre élément, en Australie, il semble qu’il ne soit pas obligatoire de mettre des toilettes dans les cafés ou restaurants. Ainsi, il n’est pas rare de devoir aller dans les toilettes publiques les plus proches pour satisfaire une envie pressante. Par contre, à l’inverse de chez nous, ces toilettes sont d’une propreté impeccable et sont très bien entretenues, comprenez : pas la peine de retenir sa respiration pendant 5 min quand on les utilise  :grin:

Les Australiens sont tranquilles. Tout le monde le dit et on l’expérimente tous les jours. Ce qui surprend en Australie - détenteOutre leur automatique « Hi!  How are you? » (même quand on croise simplement quelqu’un qu’on ne connait pas), la tenue vestimentaire de travail à l’air plus relax aussi. Ainsi, il n’est pas rare de voir les australiennes se rendre en tongues au bureau ! Elles ont des vêtements habillés avec des tongues en guise de chaussures ! (…. Hum peut-être aurions-nous dû écrire cette partie dans le paragraphe du style vestimentaire… )

Ce qui surprend en Australie - AborigènesAlors qu’on combat sévèrement la discrimination en France, en Australie elle semble plutôt bien acceptée. A tel point qu’on peut lire sur les formulaires d’emploi « êtes-vous aborigènes ? ». Surprenant, d’autant plus quand on sait que les aborigènes ont de grosses difficultés d’intégration dans la société.

On comprend beaucoup de choses en observant ce qu’il se passe autour de nous. Ce qui surprend en Australie - DénonciationA notre arrivée, nous avons été très surpris de la propreté de la ville, du bon entretien des bus (pas de marque de cutter ou de feutres dessus) et de la civilité des gens. Après 1 mois et demi sur place, on comprend mieux pourquoi. En Australie, la délation est fortement encouragée. Il est fréquent de voir des messages du type : « si vous avez vu quelqu’un détruire ou abimer le bus, appelez le 08 XXXXXX, et recevez une récompense de XXX euros ». Idem pour la fraude ou autres comportements déviants.

En Australie, il y a de l’argent. Nous le constatons chaque jour. Quelques exemples : ne vous étonnez pas de croiser réCe qui surprend en Australie - Argentgulièrement des limousines sur votre route. Ne soyez pas surpris quand, tous les matins, l’émission de radio locale fait gagner 50 000 $ à l’un de ses auditeurs (alors qu’en France si on gagne 5 000 € on est content). Il n’est également pas étonnant de voir la femme qui travaille à la station de bus porter autant de bijoux qu’une riche vieille dame en France. Enfin, il est courant de voir seulement une personne sur deux d’un couple travailler, notamment après 40-45 ans.

N’hésitez pas à nous faire part de votre étonnement si vous avez/allez visiter l’Australie!

            Maxence Pezzetta

Gérald : Négoce international aux Philippines

Durant notre séjour à Manille, nous avons entendu parler de la boulangerie « Gérald« . Nous prenons donc rendez-vous avec Gérald Egasse, entrepreneur français expatrié depuis près de huit ans, dans son petit café aux airs parisiens. Il nous explique comment il en est arrivé à s’implanter aux Philippines en montant une activité de négoce et de retail.

My Little Big Trip : Comment en es-tu venu à monter ton business à Manille ?

Gérald Egasse: Je suis arrivé à Manille il y a 8 ans. J’avais rencontré une philippine à Paris. A l’époque, je travaillais dans le négoce de viande. J’étais acheteur pour un groupe international. Au bout de deux ans, le directeur m’a proposé de vendre des produits en Europe. J’ai commencé à m’occuper des clients à l’export en Suisse, en Scandinavie, en Allemagne, puis au Japon et aux Philippines. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré mon amie philippine. Au bout de 6 mois, j’ai démissionné et je suis parti aux Philippines.

Je n’avais pas de travail quand je suis arrivé. J’ai donc fait ce que je savais faire, du négoce international de viande.

MLBT : Comment tu as fait pour trouver du travail dans ton domaine ?

Gérald : Quand je suis arrivé, je n’avais rien. Mais il faut savoir qu’aux Philippines, les gros industriels parlent très mal à leurs fournisseurs. La plupart d’entre eux dépassent les délais de paiement. Donc maintenant, quand les Philippines veulent importer, on leur demande de payer la totalité de leurs marchandises en avance. A cause de ça, ils sont grillés avec tous les fournisseurs du monde entier. Les Philippines ne peuvent pas demander de facilités de paiement,  et c’est très contraignant pour eux dans leur business.

Moi je n’avais pas de fonds donc c’était très bien. J’ai pu démarrer sans avoir besoin de beaucoup d’argent puisque je n’avais pas de frais à avancer. J’étais payé tout de suite. J’ai donc commencé cette activité d’importation avec la viande et j’ai continué avec le saucisson et le poisson J’ai continué l’expansion en m’internationalisant en Thaïlande.

MLBT : Tu avais des contacts ?

Gérald : J’allais souvent en Thaïlande acheter de la viande. J’allais voir les chefs d’hôtels et je leurs demandais qui étaient leurs fournisseurs. Ça m’intéressait de m’adresser aux fournisseurs parce que, passer directement par eux permet de faire des commandes de plusieurs containers. Une fois que j’obtenais leurs noms, je les contactais.

MLBT : A t’entendre on a vraiment l’impression que c’était super facile.

Gérald : Vous savez, c’est un business à petites marges. Donc le secret, c’est d’avoir les producteurs, de connaitre tous les abattoirs, d’avoir le réseau. Je l’avais déjà grâce à mon expérience française. Quand j’ai dit à mes contacts que je partais aux Philippines, ils m’ont dit : « ok, va voir ce que tu peux y faire ».

MLBT : Tu as fait ça pendant combien de temps ?

Gérald : C’est une activité que j’ai fait, exclusivement pendant les deux premières année après mon arrivée et que je fais toujours aujourd’hui. Ensuite, j’ai constaté que j’avais pas mal de clients en France et j’ai regardé ce que je pouvais faire au niveau européen. Aujourd’hui, je fais beaucoup de fruits, crevettes, poissons vers la France.

Le problème aux Philippines, c’est qu’ici il y a énormément d’intermédiaires. C’est également très compliqué de faire des économies d’échelles car il est très difficile d’étaler les coûts fixes. En fait, les propriétaires des terres ne savent pas du tout ce qui se passe sur leurs terres. Ils se prennent juste un coût fixe pour qu’on puisse exploiter la terre et ne s’en occupe plus. Le second problème qu’on rencontre fréquemment, c’est que ce sont de petits entrepreneurs.  De ce fait, ils n’ont pas forcément de camion donc il ne font qu’une petite partie du trajet puis un autre va récupérer la cargaison pendant 300 km et ainsi de suite.

Du coup, c’est très compliqué d’évaluer les coûts et de répondre au cahier des charges français.

MLBT : Quel est l’intérêt d’acheter des produits venant des Philippines ?

Gérald : Aujourd’hui, dans notre business model, on élabore des produits très haut de gamme. C’est différent de ce que fait la concurrence. A titre d’exemple, on fournit Thiriet qui est spécialisé dans les produits surgelés haut de gamme.

MBLT : Tu exportes seulement en France ?

Gérald : J’exporte en France, en Belgique et en Suisse parce que mes clients sont des gens qui recherchent des produits de qualité.

En ce qui concerne la partie boulangerie, j’ai monté ça il y a deux ans. C’était un test qui n’a pas très bien marché parce que l’endroit ne décolle pas. On va déménager en juin. Pour moi, ce magasin est l’apprentissage de la grande distribution. Mon métier m’a habitué à acheter en gros aux entreprises et là, je dois distribuer aux consommateurs. Ça n’a rien à voir. C’est un autre monde. Je pense que le magasin marchera mieux avec un meilleur emplacement. Et pour tout ce qui est surgelé, on va lancer un site internet.

MLBT : Quelle est la stratégie pour la partie boulangerie ?

Gérald : On va se concentrer sur des petits kiosques à emporter dans des endroits très classe. On va faire également faire vendre par le biais d’autres organismes. Mais c’est très difficile parce qu’il faut avoir des relations. Cette boutique était vraiment un premier essai. Maintenant, il faut rebondir. Au niveau positionnement, je ne veux pas faire trop « français » non plus. Le but n’est pas de s’adresser uniquement aux français ou aux touristes.

MLBT : Quel conseil donnerais-tu à des personnes qui hésitent à partir ?

Gérald : Je pense que pour partir, il faut avoir un petit goût pour l’aventure. Moi par exemple, je suis allé au Cambodge pour voir un pote. Il embauche plein de jeunes avec salaire un peu inférieur. Il faut savoir que les contrats « d’expats » tels qu’on les connaissait existent de moins en moins. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de partir pour faire quelques sacrifices. Il ne faut pas avoir peur d’accepter un boulot un peu en dessous de ce qu’on peut avoir en France. Je connais un mec, quand il s’est installé aux Philippines, il a ouvert un bureau pour une boite Israélienne dans le ciment. Il gagnait 1000$ par mois et maintenant il tourne à 20 000$ par mois. Il est en charge de plusieurs pays autour des Philippines.

 

Je pense que le sacrifice d’une bonne situation est nécessaire dans un premier temps. Il faut prendre le risque. Moi, quand je suis venu ici, j’ai mis deux ans à démarrer. Pendant deux ans, j’ai failli repartir.

J’ai grandi en Afrique de 0 à 15 ans. Depuis que j’ai fait mes études et mon premier boulot, j’ai toujours eu envie de repartir. Quand j’ai pris la décision de venir ici, on m’a dit que j’étais en train de tout gâcher. Ils parlaient de ma carrière professionnelle bien entendu. Alors que moi, j’avais l’impression de tourner en rond dans job.

MLBT : Quelles sont les difficultés ici ?

Gérald : Les règles du jeu ne sont pas les mêmes qu’en Europe. Par exemple, tu ne sais jamais combien va te coûter un container à l’importation avant qu’il arrive. Tu as toujours tout un tas de frais variables que tu dois négocier. Tu es tout le temps sollicité pour payer des frais supplémentaires. Il faut y aller doucement, il faut prendre le temps de découvrir le pays et la culture Par exemple, tu ne sais jamais combien de temps va te prendre l’ouverture d’un magasin. La planification est presque impossible aux Philippines.

Mais je pense qu’on arrive quand même à travailler ici. J’ai grandi en Afrique et c’est quand même plus difficile là-bas.

          Maxence Pezzetta

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Le coût des soins en Australie

Le coût des soins en Australie

La vie coûte cher en Australie… très cher! Aujourd’hui rendez-vous chez le médecin pour un simple rappel de vaccin.  Aucune difficulté à trouver le centre de vaccination (merci Google). Nous prenons donc rendez-vous et nous y rendons le lendemain.

Dès nos premiers pas dans le centre de vaccination, une feuille de papier à 4 nous annonce la couleur… 115 dollars la consultation… Et c’est sans compter le prix du vaccin! Une fois à l’accueil, la secrétaire nous demande de remplir une feuille longue comme le bras avec tout un tas de questions. On avait l’impression de remplir un formulaire de don du sang. Pour le reste, tout s’est passé comme en France. On note tout de même une facture de 132 Dollars (104 Euros) à la clef!

Donc, pour tous ceux qui souhaitent s’expatrier en Australie, veillez à bien préparer votre voyage en amont en faisant tous vos vaccins à l’avance et en faisant un check-up complet!

Besoin d’un conseil ? Allez dans la rubrique préparatifs, nous vous expliquons tous les vaccins à faire et les traitements à prévoir :wink:

            Maxence Pezzetta

Ca y est, on est installés!

Après 8 jours de recherche intensive, on a finalement eu une réponse positive pour un appartement ! Et pas n’importe lequel ! Nous sommes en plein centre-ville, dans une maison qui fait bien 150m2 !

Nous avions rencontré l’un des colocs, Damien, pendant la visite. Un Irlandais hyperactif, une petite trentaine, installé depuis près de 5 ans à Perth. L’appartement nous a tout de suite plu et nous avons eu la réponse positive vendredi. Un soulagement ! Ça faisait déjà plus de 8 jours qu’on était chez Brad, notre coach surfeur, alors qu’on ne devait y rester que 5 jours. Finalement nous sommes partis hier de chez lui pour emménager dans notre chez nous :grin:

La seconde colocataire, Paola est originaire d’Amérique du sud et vit également là depuis 5 ans. Nous ne l’avions pas vu avant d’emménager mais dès notre arrivée elle nous a proposé d’aller à la plage avec elle et un de ses amis. Le soir, rebelote, après notre installation, Paola avait invité pas mal de monde et nous a proposé de nous joindre à eux pour aller faire un tour au marché. Comme c’était le nouvel an chinois, il y avait pas mal d’animations en ville où on pouvait déguster tout un tas de mets asiatiques.

En tous cas, au bout de 10 jours, opération réussie, un appartement en plein centre-ville, des colocs qui semblent sympas et pas de français ! Prochaine étape… trouver un travail ! :wink:

Le 11-02-2013

    Maxence Pezzetta

Ouvrir un compte bancaire en Australie

Voilà 9 jours que nous avons atterri sur le sol australien. Afin de pouvoir commencer convenablement uneOuvrir un compte bancaire en Australie nouvelle vie, nous avons besoin d’ouvrir un compte en banque. Nous choisissons la Westpac qui nous a été recommandée pour les backpackers. Nous entrons dans le bâtiment avec l’impression d’avoir pénétré dans la banque des Directeurs Généraux du pays ! Le hall d’entrée et immense, on pourrait faire une remise de diplômes là-dedans. Bonne nouvelle, ici, pas besoin de prendre un rendez-vous. On y va et on demande à voir un conseiller. S’il est disponible, on le voit directement, s’il ne l’est pas, on revient une heure plus tard.

Nous revenons une heure plus tard et là, un homme en costume, plus communément connu sous le nom de « banquier » (et Lee pour les intimes) vient nous trouver. Il a un énorme casque audio branché à son ipod autour du cou … Curieux, on ne verrait jamais ça en France! Lee nous reçoit donc dans son bureau pour le moins surprenant. Le plus grand mur de la pièce est un immense tableau blanc sur lequel il est écrit, avec pleins d’écritures différentes, à quel point Lee et génial ! A peine entrés dans son Ouvrir un compte bancaire en Australiebureau. Il sort déjà tous les feutres qu’il a pour qu’on puisse écrire sur son tableau à la fin du rendez-vous!

Il nous raconte qu’il est devenu, au fil des années, le spécialiste des backpackers et nous explique donc tout ce qu’on a besoin de savoir pour ouvrir notre compte en banque et tirer un maximum des taux exceptionnels proposés ici (4% d’intérêts par an pour le compte épargne et 9% pour un compte épargne spécial travailleurs !).

Après nous avoir offert un chocolat de sa réserve personnelle et nous avoir expliqué comment fonctionnait la plateforme en ligne, il nous a donné toutes les adresses dont nous avions besoin pour trouver un boulot, passer les permis, trouver un appartement etc. Il nous explique ensuite à quel point nous avons fait un bon choix en commençant par Perth parce que la plupart des backpackers commencent par Melbourne ou Sydney. Ville dans laquelle : « Les transports sont nazes, les gens froids, l’immobilier hors de prix et les salaires au plus bas » pour reprendre ses termes. Il a conclu en nous disant qu’on allait s’éclater ici et qu’il ne fallait pas hésiter à le rappeler en cas de besoin.

Génial ! :grin: Après notre rendez-vous, qui aura quand même duré près de 2h. Nous repartons à la recherche d’un appartement.

Et vous, qu’attendez-vous de votre banquier?

Le 06/02/2013

         Maxence Pezzetta 

L’Australie : Bienvenue à Perth!

Nous sommes arrivés en Australie il y a maintenant 2 jours et on s’y sent déjà comme à la maison ! Nous dormons chez un Couch surfeur. Pour tous ceux qui ne connaissent pas le coach surfing, il s’agit de personnes, dans le monde entier, qui proposent leur « canapé » gratuitement. Dans notre cas, on a une petite chambre dans la maison de Brad. Il est venu nous chercher à l’aéroport et nous sommes chouchoutés depuis notre arrivée :grin: On le remercie en lui cuisinant de bons petits plats dès que nous pouvons. Si vous voulez vous aussi profiter de ce service, rende-vous sur https://www.couchsurfing.org/

Donc depuis notre arrivée, on a bien bu et bien mangé. Nous sommes allés admirer la mer à Perth. L’eau est transparente et fraiche. Exactement ce qu’il faut pour le soleil de plomb et l’air sec qui règnent ici ! Nous avons fait un tour dans le centre-ville qui est vraiment différent de ce qu’on peut connaitre. Il y a une sorte de grande galerie commerciale extérieure -rappelons qu’il y a du soleil toute l’année ici  :grin: donc pas besoin de tout recouvrir de murs!-. Le reste est composé de gros buildings d’entreprises et de quelques appartements.

Ce qu’on retient de Perth c’est qu’il y a énormément d’espace ! Nous avons visité, aujourd’hui, un appartement dans le centre-ville et ça ressemble à une maison qu’on pourrait trouver en France en province. Ça nous fait drôle ! Après l’Asie où nous étions tous les uns sur les autres, nous voilà à Perth avec plus d’espace qu’il en faut et des kilomètres de quartiers résidentiels !

Comme prévu, la vie est très chère ici. Une bière coûte environ 10$ mais il faut rappeler que le salaire minimum est autour de 20$. Nous essayons de faire en sorte de trouver un job et un appartement rapidement. En tous cas la vie à l’air vraiment cool ici ! Les gens finissent normalement le travail à 17h-17h30 ! Pour le moment nous ne pouvons pas vous en dire beaucoup plus. A  bientôt pour de nouvelles aventures  :wink:

Le 01/02/2013

     Maxence Pezzetta

Malacca : A visiter le week-end!

Notre expérience de Malacca est pour le moins particulière. La ville nous a été  fortement conseillée par plusieurs personnes de notre entourage. Elle se trouve à 2h en bus de Kuala Lumpur, nous décidons donc de nous lever aux aurores pour prendre le premier bus et revenir le soir.

Nous arrivons en ville et nous dirigeons vers le quartier touristique. Étonnamment, la plupart des commerces semblent fermés. Pourtant, il est déjà 10h passé. Nous demandons donc à un commerçant quand est-ce que les commerces vont ouvrir. Il répond que la ville n’est dynamique que le week-end ! Le samedi et le dimanche, la rue principale devient piétonne et tous les commerces ouvrent pour accueillir les touristes Malaisiens et étrangers ! Nous sommes un peu perplexes, nous qui avions prévu (à l’origine) de passer PLUSIEURS jours à Malacca ! Nous avons bien fait de changer nos plans pour faire l’aller-retour dans la journée !

Nous faisons tout de même le tour de la ville et admirons l’architecture des bâtiments. C’est une ville avec un hyper-centre touristique de style colonial charmant. Tous les musées et activités touristiques diverses étant fermés, nous nous contentons de nous promener dans les rues.

Vous l’aurez compris, à tous ceux qui souhaitent aller y faire un tour, allez-y le week-end ! :wink:

Le 23/01/2013

     Maxence Pezzetta

Kuala Lumpur : notre tour d’horizon

Nous arrivons à l’aéroport de Kuala Lumpur en fin d’après-midi. A notre grande surprise, il fait encore jour . Super, nous qui pensions arriver de nuit ! Direction le bus pour Chinatown dans le quartier des backpackers. Une heure plus tard, nous trouvons un hôtel bon marché et de très bonne qualité ! Le « China Town Boutique Hotel« . No sacs s’étant un peu alourdis depuis notre départ de France, il n’était pas question de marcher pendant des heures.

Sur la trajet, nous remarquons que le pays semble beaucoup plus vert que les Philippines et que le développement économique y est important. Il y a des constructions partout ! Que ce soit d’énormes lotissements d’une centaine de maisons ou d’immenses  buildings!

Le quartier de Chinatown est très animé, nous nous rendons compte dès le lendemain matin que c’est beaucoup plus calme en matinée et très agréable aussi. Nous partons donc pour une journée de tourisme à nous balader en ville, visiter les temples, les cathédrales et les mosquées. Hé oui, aussi étonnant que ça puisse paraître, dans cette partie du pays, les trois religions cohabitent ! Nous partons aussi admirer les tours jumelles les plus hautes du monde : les tours Petronas. La ville est très agréable à visiter àpieds et en transports en commun car le réseau est très bien desservi.

La vie est aussi beaucoup moins chère en Malaisie qu’aux Philippines. Nous retrouvons, à l’image de la Thaïlande, les stands de nourriture partout dans la rue à des prix défiant toute concurrence (nous mangeons en moyenne pour 2 Euros). Nous retrouvons chez les Malaisiens une réactivité que nous n’avions d’ailleurs pas revu depuis la Thaïlande. Nous ne sentons pas le chox culturel que nous avons pu ressentir dans les 4 derniers pays visités (Philippines, Vietnam, Laos, et Cambodge).

Nous profitons de Kuala Lumpur quelques jours avant de partir pour Malacca (plus au sud).

Le 20-01-2013

     Maxence Pezzetta    

Banaue : Les rizières des Philippines

Quelques mots sur Banaue

Banaue (prononcez « Banaoué ») est ville située au Nord des Philippines. Cette fois-ci, nous quittons les plages paradisiaques pour des kilomètres de rizières ! C’est parti pour trois jours de trek… intense ! :smile:

Le voyage commence dès le bus de nuit qui fait Manille-Banaue en 10h (400 kilomètres…). En réalité, les aventures ont commencé dès que nous avons posé nos fesses dans le taxi mais ça… c’est une autre histoire (cliquez ici). Bref, on nous avait prévenu qu’il faisait frisquet dans le bus et qu’il fallait prévoir un pull… C’est peu dire ! Il faisait 15°C dans le bus et 10h sans bouger dans un bus à 15°C, inutile de préciser qu’en arrivant, nous commencions, lentement mais surement, à nous transformer en glaçons !

A la sortie du bus le guide nous attend. Nous rencontrons le couple qui va faire le trek avec nous pendant 3 jours. Deux français qui ont décidé d’immigrer pour quelques années au Canada !!! On ne pouvait pas mieux tomber. Dans la même tranche d’âge que nous et très sympas ! :grin:

Après un petit déjeuner frugal, nous partons pour notre première journée de marche avec 5h en prévision. Petite surprise, pas de déjeuner de prévu. Nous regrettons de ne pas avoir prévu plus de sucreries pour tenir le coup. Nous arrivons à 17h dans un petit village où nous sommes les seuls étrangers. La famille nous cuisine un repas avec les ingrédients que nous avions choisi au marché avant le départ. Au menu, un poulet adodbo ! Plat typique aux Philippines. Doit-on vous préciser que c’est encore meilleur quand c’est cuisiné devant soi au beau milieu des rizières ?  :wink: Il fait nuit à 17h et nous sommes au lit, comme les poules à 19h30 ! Rien de mieux à faire que de dormir à cette heure dans les montagnes.

Le lendemain, départ à 9h pour un programme de 6h de marche ! Cette fois-ci, le niveau de difficulté s’élève car nous ne faisons que monter et descendre dans les rizières et les montagnes. Le sol est glissant, il faut faire très attention à ne pas tomber. D’autant plus que nous nous retrouvons très souvent entre, d’un côté une rizière remplie d’eau, de l’autre, le vide ! Heureusement aucun de nous n’a le vertige, ce qui n’est pas le cas d’un groupe de personnes que nous avons rencontré le soir même dans le village dans lequel nous avons passé la nuit. Cette fois-ci, le village est un peu plus grand et deux autres groupes nous rejoignent.

Encore une fois, la nuit a été très fraiche, nous partons à 8h cette fois-ci pour descendre la montagne à la recherche d’une cascade… C’est le troisième jour, les courbatures et la fatigue se font sacrément ressentir. Nous descendons la montagne avec toute notre bonne volonté, sachant que tout ce que nous descendons, nous devrons le remonter pour retourner à « l’auberge » avant de rentrer dans le centre de Banaue :neutral: . Dur pour le moral. Une fois repartis de l’auberge, une monté de 1h30 nous attend. Elle a été de loin, la plus difficile du trek. Avec 6h prévues dans la journée, la dernière heure des  17h marchées, descendues, montées, escaladées a été la plus éprouvante.

Sans surprise, le bus du retour a été glacial, mais nous sommes parvenus à nous procurer des couvertures avant le départ. Retour à Manille le lendemain matin pour quelques heures avant notre vol pour Kuala Lumpur en Malaisie :cool:

         Maxence Pezzetta

La solidarité des Philippins

Depuis notre arrivée aux Philippines et notamment au cours de nos interviews, nous avons très souvent entendu parler de la gentillesse des Philippins. La plupart des personnes que nous avons rencontrées nous ont dit que ce sont des gens supers, chose que nous n’avions pas forcément remarqué. Effectivement, ils sont très gentils, mais selon nous, pas plus que les Thaïlandais, les Cambodgiens, ou encore les Laotiens. Ces remarques nous laissaient donc un peu perplexes jusqu’au jour où…

… Un soir de janvier, nous prenons un taxi pour nous rendre à la gare de bus pour aller à Banaue (au Nord des Philippines). Nous expliquons au chauffeur la destination, il hoche la tête en nous faisant clairement comprendre qu’il a compris. Nous avions vérifié en amont, la gare est à 7km, avec les bouchons, nous ne devions pas mettre plus de 45 min. Au bout d’une heure de trajet, nous demandons au chauffeur s’il sait où il nous emmène.

Il arrête le taxi, complètement perdu par notre demande (ça promet). Il nous fait signe de la tête que oui et continue de répéter « Banaue, Bananue ». Nous lui confirmons que nous allons bien à la gare de bus qui mène à Banaue. Complètement déboussolé, il s’arrête quelques mètres plus loin pour demander son chemin à un homme. Nous lui expliquons nous aussi où nous allons et il nous dit qu’on est dans la « Rue de Banaue » dans Manille ! Super ! Le chauffeur n’a rien compris. Et vu son expression, il ne comprend toujours pas et ne sait absolument pas où nous allons. Le souci est que l’heure tourne. Nous risquons de louper notre bus. Nous décidons de sortir du taxi.

Le Philippins qui a renseigné le taxi propose de nous aider. Il regarde sur son smartphone où se trouve la gare de bus et commence à dessiner un plan sur une feuille de papier. En même temps, deux ou trois personnes qui travaillent à côté se mettent à arrêter tous les taxis pour en trouver un de libre ! Incroyable! L’un deux va même jusqu’à demander à un jeune d’appeler un de ses amis taxis. Finalement, nous arrêtons un taxi et le premier Philippin lui explique en détails notre destination en tagalog (langue locale).

Nous finissons par arriver sans encombres  à la gare de bus en étant complètement sidérés de voir cette solidarité et cette implication pour deux étrangers qu’ils ne connaissent pas et ne reverrontt jamais !

        Maxence Pezzetta

Le coiffeur aux Philippines

Alors que Maxence a expérimenté le coiffeur à Manille et a été absolument ravi : « Meilleur coiffeur de ma vie » ; « J’ai eu un massage de la tête en prime » ; « Je ne pouvais pas lui donner que 40 pesos (pris initial), je lui ai filé 80 pesos »…. L’expérience d’Eugénie a été pour le moins… différente…

Elle arrive dans un coiffeur bondé que plusieurs volontaires lui avaient conseillé. La personne qui semble être la responsable du salon lui demande ce qu’elle veut : « Simplement une coupe de cheveux » répond-t-elle…

On lui demande de s’assoir et un coiffeur mi-homme mi-femme s’approche avec une paire de ciseaux à la main. De toute évidence, le nettoyage de cheveux avant la coupe n’est pas d’usage ici. Peut-être que c’est à ce moment-là qu’Eugé aurait dû partir en courant ? Au lieu de cela, elle lui explique ce qu’elle veut : « couper 3 cm avec un léger dégradé ». Il/elle semble comprendre et commence à couper. Eugénie croise les doigts, elle ne peut pas voir ce qu’il fait puisqu’il commence derrière la tête. Arrivé aux mèches de cheveux qui sont devant les oreilles, elle observe….

Il /elle coupe d’une manière étrange, les cheveux semblent presque plus abimés une fois qu’il/elle a coupé que l’inverse… Il/elle fait le devant en dernier. Côté droit puis côté gauche. Eugé constate que le « dégradé » en question n’est en fait qu’un effilage de cheveux. Ce qui a pour résultat de créer un effet « queue de rat » sur toutes les mèches les plus proches du visage. Magnifique…  Comme le désastre n’était pas encore assez important, Eugé s’aperçoit que les deux côtés ne sont pas à la même longueur. Elle le dit au coiffeur. Elle lui montre aussi l’effet queue de rat qu’il/elle s’empresse de couper en rigolant. L’effet étant des plus désastreux. Eugénie a choisi d’arrêter le massacre en lui disant d’essayer d’arranger le tout.

A la sortie du salon, elle s’est empressé d’aller voir des volontaires pour qu’elles puissent lui dire l’ampleur du désastre et essayer de faire en sorte que les mèches soient à la même hauteur… Peine perdue. On ne peut plus rien faire à part attendre que ça repousse…

       Maxence Pezzetta

Arrivée chez Virlanie

Nous arrivons à Manille à 5h30 du matin. Nous n’avons presque pas dormi depuis 24h. Baptiste, le coordinateur des volontaires, vient nous chercher à la sortie de l’aéroport. Nous déposons sans bruit (du moins nous essayons) nos affaires dans la colloc dans laquelle nous serons logés pendant 2 nuits et nous partons directement prendre un café au coin de la rue. Ici les « boui-boui » s’appellent des « sari-sari ».  :smile:

Baptiste, nous annonce la programme de la journée qui semble chargé (nous avions aussi le choix de passer la matinée à dormir mais nous avons décliné). Une petite douche après le café et c’est parti pour une journée de folie ! :cool:

Nous commençons par faire le tour de toutes les maisons de Virlanie. Virlanie est une ONG qui a pour but d’aider les enfants des rues à en sortir et leur assure une protection. L’ONG possède une dizaine de maisons dans lesquelles sont recueillis les enfants. Ils sont répartis par âge et par « traumatisme ». A titre d’exemple, il y a une maison spéciale pour les jeunes filles qui ont été abusées et pour les enfants handicapés.

Ensuite, nous avons visité le bureau où nous allons travailler et rencontré l’équipe. Dix minutes plus tard, nous étions tous en plein débriefing pour décider ce qui allait être mis dans le site web. Oui, parce que notre mission est de faire un site pour Virlanie, pour les ventes de tee-shirts et bijoux faits par les membres de l’ONG.

Après notre petite réunion, nous partons en ville (toujours avec Baptiste) pour manger dans le quartier chinois. Baptiste en profite pour nous faire visiter le RAC qui est officiellement à un centre social pour enfants mais qui s’avère être, en réalité, une prison pour enfants ! La visite est choquante, les enfants sont 60 par cellule de 20m2 et certains, notamment les enfants handicapés, sont touchés par la galle. La plupart n’ont strictement rien fait pour être enfermés. Ils étaient simplement dans les rues de Manille à une heure considérée comme « trop tardive ». Les volontaires de Virlanie se chargent de leur apporter des soins et des distractions lorsqu’ils sont autorisés à sortir des cellules. Un certain nombre des enfants recueillis par l’ONG viennent du RAC (environ 40%).

Après cette visite éprouvante, nous partons visiter le quartier chinois et Divisoria qui est le quartier défavorisé où opère la Mobile Unit. La Mobile Unit a pour objectif de donner un peu d’éducation aux enfants des rues et leur permettre de manger et se laver. Après tout ça, nous sommes rentrés en Jeepney (moyen de transport local). Il est 17h, la journée ayant commencé à 5h, nous sommes rentrés nous reposer.

Ce qui nous a marqué :

  • Le RAC : prison pour enfants
  • Le fait de voir « en vrai » la pauvreté d’aussi près, les enfants noirs de saleté et le contraste entre leur sourire lorsqu’on arrive !
  • Le contraste entre les quartiers riches ou « quartiers d’expats ‘ » et les quartiers dans lesquels nous travaillons.

06-12-2012

        Maxence Pezzetta

Nouvel an sur l’île de Palawan!

Voici un petit bout de temps que nous n’avions rien écrit sur le blog, normal puisque nous avons pris une semaine de vacances sur une île au sud des Philippines : Palawan :cool:

Palawan est un archipel d’îles vraiment magnifiques. Nous sommes partis avec 7 autres volontaires de Virlanie et avons remonté l’île jusqu’au Nord pour arriver à el Nido. El Nido est une station balnéaire qui est le Saint Tropez local plutôt par rapport aux prix pratiqués que par rapport au luxe de l’endroit. Néanmoins, les plages sont à couper le souffle. Nous avons profité des plages et des excursions pour faire du snorkelling (plongée au tuba). Le dernier jour nous avons demandé à un pécheur de nous emmener sur une île déserte pour qu’on puisse s’y baigner. Encore une fois, situation cocasse qui mérite d’être racontée…

Nous négocions donc un bateau pour partir sur l’île que nous avions repérée la veille. De nombreuses compagnies proposent les services des pêcheurs afin qu’ils utilisent leur bateau pour faire le taxi entre la plage principale d’El Nido et les îles aux alentours. Le pêcheur vient nous chercher sur la plage à 14h comme prévu et nous montons sur le bateau (tous les bateaux sont des bateaux à moteurs). Et là, on voit arriver un second Philippin qui tient une batterie. Pour atteindre le bateau, il doit marcher quelques mètres dans l’eau de mer, il a de l’eau un peu au-dessus des genoux. A ce moment, une grosse vague arrive et arrose la batterie… Ça commence bien…

Il aurait largement pu éviter de mouiller la batterie en la portant un tout petit peu plus haut. En tous cas, il n’a pas l’air inquiet, et de ce fait, nous non plus. Il installe la batterie, elle ne démarre pas (…évidemment). Il tape quelques coups dessus avec un marteau, elle fait mine de démarrer mais… c’était une feinte. Il finit par se rendre à l’évidence (il est 14h30) et nous propose de prendre un autre bateau. Il est plus petit et moins cher. Pas de problème. Nous embarquons dans le bateau! Malheureusement, la situation est trop difficile à décrire mais entre l’encre coincée, et le fait de coller les bateaux pour que l’on puisse passer de l’un à l’autre, c’était encore cocasse. Nous finissons par partir en nous demandant si nous allons atteindre l’île d’en face vu le vent qu’il y avait.

Arrivés sur la fameuse plage, nous constatons qu’elle est remplie de déchets. Nous l’avions aperçue la veille, elle était magnifique et propre. La mer était très agitée la veille au soir et a remonté tout un tas de débris et de déchets. La plage s’était transformée en décharge : bouteilles, rasoirs, déodorants, verres, et nous en passons. Une bonne image de ce qu’il doit y avoir au fond des océans.

Nous avons tout de même profité des magnifiques coraux et des poissons. Eugé s’est retrouvée nez à nez avec un poisson qui faisait bien 70 cm de long et 20 de large. Finalement, le bateau est revenu nous chercher à 17h30 comme prévu (alors que nous avions imaginé tous les scénarios possibles au cas où il ne revienne pas nous chercher :grin: . On n’est jamais à l’abri d’un oubli).

En tous cas, pour avoir une meilleure idée du cadre dans lequel nous étions, allez voir l’album photos. Et pour tous ceux qui comptent y aller, selon nous, prévoyez 4 jours, c’est amplement suffisant ! :wink:

     Maxence Pezzetta

Le 04/01/13


Philipino time!

Après deux semaines passées chez Virlanie, nous apprenons à travailler au « Philipino time » comme on dit ici. Le concept du « Philipino time » c’est que tu ne sauras jamais combien temps ça te prendra de faire ce que tu as à faire, que le bus ne passera probablement jamais à l’heure dite (cela dit, il peut autant passer en avance qu’en retard), que le mail que tu attendais le lundi à 9h seras reçu à un tout autre moment. Autrement dit, rien n’est vraiment prévisible.

Pas facile pour nous qui sommes habitués à la productivité à l’extrême ! Tout prend du temps, et ce qu’on avait l’habitude de faire en 5 min peut prendre plus d’une heure. Alors qu’au début, le « Philipino time » était source de stress, nous apprenons de plus en plus à lâcher du lest. Après tout, tant que le travail est fait avant de partir, tout ira bien.

Depuis que nous sommes arrivés, nous ne sommes pas encore retournés au RAC (la prison pour enfants) et nous n’avons pas non plus passé beaucoup de temps avec les enfants. Dès que nous aurons bien avancés sur notre site, nous tenterons l’expérience…

Globalement, les semaines passent très vite et c’est très agréable de retrouver un peu de stabilité.

18-12-2012

     Maxence Pezzetta

Pour être heureux il faut un projet de vie

Nous nous mettons en route pour rencontrer Jean-Marc et Laure Delaporte qui ont monté une ONG en 2008 qui s’appelle : Life Project For Youths (pour les non anglophones = Projet de vie pour les jeunes). Leur but est de sortir les jeunes de la rue en les aidant à acquérir des compétences, des valeurs et en les aidant à trouver ce qu’ils veulent faire de leur vie. 1h après notre arrivée, une cérémonie de Noël commence.

L’interview est en cours de rédaction. Nous voulions néanmoins partager le moment de la cérémonie. Jean-Marc nous a conviés à assister à la cérémonie. Un des jeunes était le maitre de cérémonie, il commence par remercier les Delaporte et les volontaires qui travaillent pour LP4Y. Dès le début, on sent une très forte complicité entre tous les jeunes et l’équipe de volontaires. Peu avant, Jean-Marc nous avait expliqué que la plupart des jeunes qui sont là on fait de la prison, parfois pendant plusieurs années. D’autres ont vécu plus de 15 dans la rue. Notez que les jeunes qui sont en face de nous ont en moyenne 20 ans.

Après, ces remerciements, Jean-Marc est invité à prendre la parole. Il axe son discours sur tous les progrès qu’ils ont fait depuis qu’ils sont là, leur demande s’ils pensent qu’ils seront capables d’avoir un travail d’ici l’année prochaine. Ils répondent tous que oui. Il insiste sur plusieurs messages clefs comme par exemple : « Pour être heureux, le plus important n’est pas l’argent. Certes, il en faut pour manger, avoir un toit, payer ses soins et les études de ses enfants, mais le plus important, c’est d’avoir un projet de vie. C’est de savoir, ce que l’on veut faire de sa propre vie ». Il insiste aussi sur la solidarité, le fait qu’on est plus fort ensemble qu’individuellement et qu’il ne faut jamais abandonner. Qu’il faut toujours se battre pour obtenir ce que l’on souhaite.

Ces messages sont très forts, d’autant plus que toute l’assistance semble pendue à ses lèvres et que les jeunes boivent ses paroles. Les jeunes le considèrent à la fois comme un sauveur, un père, la police, un grand frère, un patron. Il nous dit lui-même que ce n’est pas très clair pour eux. En tous cas, on ressent qu’il les a sauvés et que ces jeunes auront toujours un immense respect pour lui.

S’ensuit une intervention individuelle de chacun des jeunes qui s’expriment sur ce qu’il s’est passé en 2012, ce qu’ils souhaitent pour 2013 et quels sont leurs projets pour l’avenir. Encore une fois, c’était un moment très fort. Tout le monde s’écoutait les uns les autres. Ça faisait très longtemps que nous n’avions pas vu un tel respect et une telle écoute pendant aussi longtemps dans un auditoire.

Un repas était organisé par la suite, nous y avons également été conviés, ce qui nous a permis de discuter avec Laure, la femme de Jean-Marc qui fait partie intégrante de l’aventure et qui nous a expliqué combien ces jeunes lui apprenaient, autant qu’elle leur apprend. Elle nous a expliqué qu’ils sont en voie d’ouvrir de nouvelles maisons de jeunes en Indonésie et au Vietnam et que le premier programme (un programme dure 3 ans) venait de se terminer et qu’ils avaient réussi à être rentables. Le défi de la durabilité a été relevé, si les programmes fonctionnent tous aussi bien, la fondation LP4Y fonctionnera sans être basée sur une logique de dons.

Cette expérience a été une vraie leçon de vie pour nous.

 

    Maxence Pezzetta


Karaoké night

Yey ! Première soirée organisée avec les gens de l’asso, au programme : karaoké  ! Nous allons enfin pouvoir connaitre ces fameuses soirées karaoké dont on nous parle dans toute l’Asie. Pas très à l’aise avec l’idée de chanter en public, nous y allons tout de même de bon cœur, un trajet en jeepney et nous y sommes !

Nous nous attendions probablement tous les deux à nous retrouver dans une espèce de bar plongé dans le noir avec des gens qui se donnent en spectacle. Au lieu de cela nous entrons dans un endroit très éclairé, rempli de toutes petites salles. Chez Microsoft, on appelait cela des « box ». Ce sont des salles de 5m sur 3m dans lesquelles sont regroupées parfois une quinzaine de personnes en train de chanter en cœur !

C’est à ce moment que nous nous rappelons vaguement avoir entendu que les asiatiques devaient louer des salles pour les karaokés. En réalité, la personne qui chante n’est pas seule sur une scène en se prenant pour Britney Spears. Déjà, il y a deux micros. En plus, quand la chanson commence, tout le monde se met à chanter. C’est très surprenant, surtout que la plupart des asiatiques sont plus réservés que nous, occidentaux. Ils se lâchent complètement et n’ont aucune inhibition. D’ailleurs il y en a (quelques-uns) qui chantent très bien  :wink:

Nous arrivons donc dans cette salle pleine à craquer où ils chantent tous à cœur joie ! Un peu déroutant pour nous, français coincés. Mais finalement, vous le croirez ou non, on se prend très vite au jeu. Comme tout le monde chante et que la plupart sont des chansons connues, il est très facile de commencer à fredonner timidement, puis de plus en plus fort, jusqu’à finalement hurler et chanter comme tous les autres. On se surprend même à récupérer le micro pour chanter sur notre chanson favorite. Heureusement pour nous, les autres personnes chantent toutes tellement fort qu’on entend très peu les fausses notes de nos voix.

Alors que nous pensions juste passer, nous restons jusqu’à la fin de la soirée à nous égosiller ! Très bonne expérience !  Nous regrettons presque que ça n’existe pas en France.

20-12-2012

    Maxence Pezzetta

1/2 journée au RAC!

Pour cet article, je (Eugénie) parlerai en mon nom car Maxence n’était pas avec moi.

Le RAC, par où commencer ?

Chez Virlanie, presque tous les volontaires vont au RAC (officielement un centre social pour enfants) plusieurs fois par semaine. Nous n’avions passé que 10 min là-bas lors de notre premier jour et j’avais envie de tenter l’expérience. Je n’étais pas sereine vu ce que j’avais entendu jusque-là : une odeur pestilentielle, des adultes fous, menottés, qui hurlent et font leurs besoins sur eux, des enfants recouverts de galle… Autant de choses qui ne m’encourageaient pas à y aller.

Un soir, lors d’une discussion, les volontaires qui ont l’habitude d’y aller me disent : « Tu n’as qu’à y aller le mardi matin. C’est sport donc ce ne sont que des enfants en bonne santé psychologique et c’est dans une grande cour qui n’est utilisée que pour le sport. Le reste du temps, les activités avec les enfants se font dans une petite cour avec les enfants handicapés à côté ». Quand je dis « handicapés » comprenez aussi « qui ont la galle » et « pleins de poux ».

Je vais donc voir la responsable, Cathy, pour aller au RAC le mardi matin suivant. Malheureusement, elle me dit qu’il y a déjà assez de volontaires pour mardi et me propose de venir le mercredi. Je lui fais part de mes inquiétudes. Elle m’explique qu’effectivement les « specials » (= handicapés), seront à côté mais quétant donné que l’activité est destinée aux enfants psychologiquement sains, ça ne posera pas de problème. Donc je me lance. J’ai deux jours pour me préparer psychologiquement…

Mercredi matin 8h :  A peine arrivée devant le bureau (lieu de rendez-vous), Cathy m’annonce que c’est une journée spéciale, car c’est une journée de Noël et qu’on ne pourra pas avoir les enfants. Du coup, soit nous sommes invités à la fête soit nous travaillerons avec les « specials ». Super, exactement ce que j’appréhendais. Tant pis, je me lance!

Nous sommes 3 à aller au RAC ce matin, Cathy, Pauline (une autre volontaire) et moi. Je suis la seule « nouvelle ». Nous arrivons en nous dirigeant vers l’endroit où les « specials » sont enfermés. A peine passé les grilles qu’ils se jettent sur nous pour nous faire des câlins. Un gamin dont les cheveux sont recouverts de sable (ou devrais-je dire de lentes et de poux ?) et la peau recouverte de croutes (la galle) se jette sur moi pour me faire un câlin. Je me laisse faire en essayant de me convaincre que je n’attraperai rien de tout cela.

En avançant un peu dans la cour, j’aperçois une femme complètement nue et allongée en bas d’un « lit superposé » (comprenez, deux planches de bois superposées). Cathy se dépêche d’aller lui chercher des vêtements et nous explique qu’il y a moins d’un mois, cette femme marchait et parlait. Elle a maintenant une maladie des intestins et probablement autre chose qui l’empêche de bouger.

Nous commençons ensuite les activités avec les enfants. Comme ce sont les « specials », il faut rester dans les activités très simples. Pas question de faire des cours d’anglais, de maths, ou de l’art plastique. Nous sortons donc les legos et jouets divers. Les enfants sont ravis et commencent à jouer. Jean-Paul s’est pris d’amitié pour moi et ne peut s’empêcher de me tenir par le bras pour que je joue et je peux sentir les croutes de galle dont sa peau est recouverte.  Il faut bien comprendre que nous sommes les seuls à leur apporter un peu de détente. Ils restent enfermés toute la journée dans cette espèce de cour.

Pendant la matinée, de doux effluves d’excréments se font sentir. Nous sommes en effet juste à côté des toilettes. Pauline et Cathy m’expliquent qu’il est fréquent de retrouver certains excréments en plein milieu de la cour. Dans ce cas, elles les contournent et font comme si de rien n’était. Je ne peux m’empêcher de me dire que ça doit être bien pire en plein après-midi avec la chaleur.

Vous vous demandez peut-être pourquoi les enfants ne sont pas soignés ? Notamment de la galle et des poux ? Gardez bien en tête que le RAC ressemble plus à une prison qu’à un réel centre social pour enfants. Pour cette raison, même si on fournit des traitements, leur application reste à la bonne volonté des surveillants. Et les handicapés sont très mal perçus dans cet univers. A titre d’exemple, l’espérance de vie d’un enfant handicapé dans la rue est d’1 an !

La demi-journée se passe bien (si l’on peut dire vu les conditions). Nous restons 2h30 en tout et nous repartons le midi. Inutile de dire que la première chose que j’ai faite en rentrant a été de prendre ma douche et de me récurer le plus possible.

04-01-2013

       Maxence Pezzetta

De Hanoï (Vietnam) à Manille (Philippines)

Encore une fois, un transfert riche en rebondissements ! Le 4 décembre nous avons notre avion pour faire Hanoï-Manille. Le trajet prévu est le suivant : Hanoï à Singapour (3h), 11h d’attente, Singapour à Manille (4h).

Simple n’est-ce pas ? En plus, l’avion on connait, on ne sera pas en proie à la mafia Vietnamienne ou Philippine. Toute la première partie du trajet se passe comme sur des roulettes. Nous arrivons à l’aéroport pour notre escale, encore une fois RAS. Vers 11h45, nous nous dirigeons vers le comptoir d’enregistrement pour nous enregistrer. Au comptoir, l’hôtesse nous demande notre billet. Nous avions simplement les numéros de réservations et nos passeports (entièrement suffisant pour tous les autres vols que nous avions pris). On le lui dit. Elle nous redemande nos billets. Nous finissons par comprendre qu’elle parle des billets de retour !!! Elle veut être sûre qu’on va bien sortir des Philippines. Bien entendu, nous n’avions pas encore pris notre billet de retour (Nous attendons la validation des visas pour l’Australie). Sauf que la procédure est la procédure. L’hôtesse s’est transformée en robot en nous répétant 5 fois la même phrase.*

Il nous reste seulement 1h15 avant l’embarquement. On nous propose de prendre un vol avec la même compagnie. Nous envisageons rapidement de prendre un vol pour l’Australie tout de suite. Nous allons voir au guichet d’information, les vols pour l’Australie coutaient 700 euros ! Nous retournons au guichet en se disant qu’on allait simplement décaler notre vol pour le lendemain. Ce qui coutait environ 70$. Comme ça, on aurait le temps de prendre un ticket à un prix correct pour l’Australie. Nous allions souscrire à cet option quand… révélation ! Nous avons la présence d’esprit de demander si on est sûrs d’avoir de la place pour le lendemain. L’hôtesse nous répond qu’il n’y a plus de place avant 5 jours ! Super, donc, en fait, on aurait attendu encore 24H à l’aéroport jusqu’au lendemain, on aurait payé 70$, ils nous auraient dit que tout été plein et ce pendant 5 jours.

Le temps passait. Il ne nous restait plus que 30 min pour enregistrer nos bagages et aller à l’enregistrement. Nous décidons de prendre le vol le moins cher pour sortir des Philippines et avons eu notre vol de justesse..

*Normalement, on devait prendre des visas touristes et transformer nos visas via l’association

r        Maxence Pezzetta

Halong Bay : 7ème merveille du monde!

Nous avons passé 2 jours sur la baie d’Halong ! La Baie d’Halong est l’une des 7 merveilles du monde! C’est une étendue d’eau de près de 1500km où sont regroupées plus de 1600 iles.

Nous avions le choix entre un tour organisé ou nous débrouiller par nous-même. Nous avons choisi l’option « tour organisé » du fait du mauvais temps. Pas le courage d’aller à la chasse aux meilleurs tarifs alors qu’il ne fait 15°C dehors, qu’il pleut, que nous n’avons pas de manteau et que nous devons porter nos sacs. Vous l’aurez compris, nous n’étions pas dans les conditions optimales pour visiter la baie :roll: .

Malgré cela, c’est un endroit magnifique et nous ne regrettons pas de l’avoir visité ! La visite se déroule essentiellement sur le bateau, nous avons fait des arrêts réguliers pour visiter un temple, une grotte, une île, faire du canoë. Nous avons également passé une nuit sur le bateau. Les cabines étaient très jolies, c’est une expérience très sympa !

Ça fait toujours drôle quand le capitaine klaxonne en plein milieu de la nuit pour on ne sait quelle raison :-S . La nourriture était super bonne, on a eu droit à pleins de petits plats différents à partager par table de 5, ça permet de goûter à plein de choses. D’habitude nous n’aimons pas les tours organisés mais ils permettent de rencontrer plus facilement des gens.

     Maxence Pezzetta