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Un an : On fait le bilan !

Cela fait maintenant un an que nous avons décidé de quitter notre petite vie en France pour partir à la conquête du monde ! Le projet initial était, rappelons-le, d’aller à la rencontre de ces personnes qui ont décidé de partir vivre à l’étranger, soit pour monter leur propre business soit pour travailler pour une entreprise sur place.

Nous tenons à remercier tous ceux qui nous suivent sur Facebook et toutes les personnes qui ont acceptées de partager leur histoire (une centaine tout de même !). Du Restaurateur au Président de la Chambre de Commerce Européenne, ils ont tous accepté de jouer le jeu et de nous expliquer les raisons qui les ont poussés à quitter la France pour s’installer ailleurs.

Nous nous rappelons des soirées parisiennes organisées dans les apparts où nous entendions souvent parler de ces personnes parties vivre à l’étranger et ayant décroché THE job. Pour être francs, nous n’avions pas vraiment à l’époque la vie que nous attendions. Le climat social n’était pas au top et les perspectives pour deux jeunes qui veulent plus qu’une vie partagée entre le 9h/19h du lundi au vendredi, l’heure de trajet en métro/RER pour aller travailler (quand il n’y a pas de grève) et le week-end qui passe trop vite pour avoir réellement le temps de récupérer, nous avions franchement une « envie d’ailleurs ».

C’est donc avec une touche de ras le bol, un brin de nervosité, et une énorme soiffe de découverte que nous avons parcouru la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, et l’Australie, avant d’arriver au Canada. Un an de voyage, à la découverte de ces autres cultures, ça forge le caractère et ça ouvre les yeux sur toutes les options qui s’offrent à nous.

Nous pensons qu’il est maintenant temps de partager avec vous notre conclusion. Si vous avez lu les interviews que nous avons menées, vous avez peut-être constaté que nous évitions de donner notre opinion afin de ne pas influencer les réponses des personnes interrogées. Chaque personne que nous avons rencontrée avait ses propres raisons de quitter son pays. Certains ont effectivement décroché un super contrat à l’étranger mais la plupart ont eu leurs opportunités une fois sur place.

Nous n’avons rencontré personne pour qui tout a été facile. La plupart d’entre eux se sont adaptés à leur nouvelle vie, ils se sont battus pour se faire une place et ont dû faire de nombreux sacrifices. Nous nous sommes rendus compte que lorsque nous  entendions parler de ce fameux « copain parti vivre à l’étranger », on ne nous racontait que le plus croustillant, en déformant ou en occultant souvent des détails essentiels (sûrement pour donner un peu de magie au récit et entretenir le mythe de l’expatrié). Et évidemment que ces récits font rêver, l’herbe est toujours plus verte vue de loin…

Maintenant que nous faisons nous aussi partie de « ces personnes qui ont franchi le pas », nous pouvons vous garantir que le fait de partir à l’étranger (avec ou sans préparation) est une expérience de vie qui ouvre les yeux ! Si vous en ressentez le besoin, foncez ! Il est vrai que ça peut faire peur, on ne sait pas ce qu’on va trouver, comment nous allons nous adapter, comment nous allons supporter le fait de sortir de notre petite zone de confort etc. Il faut savoir que c’est justement cette incertitude qui vous procurera l’excitation et vous fera grandir ! Allez-y ! FONCEZ !

Nous vivons aujourd’hui à Montréal où nous avons tous les deux trouvé un job dans notre domaine, le web marketing. Nous avons d’ailleurs monté un nouveau projet  www.mylittlebigweb.com et nous continuons nos interviews. N’hésitez pas à partager nos articles et  à liker notre page Facebook. Nous continuerons à poster des articles sur My Little Big Trip au fur et à mesure de l’évolution de notre voyage de vie.

Encore merci de nous suivre !

Eugénie et Maxence

Eugénie Delhaye  Maxence Pezzetta

Gérald : Négoce international aux Philippines

Durant notre séjour à Manille, nous avons entendu parler de la boulangerie « Gérald« . Nous prenons donc rendez-vous avec Gérald Egasse, entrepreneur français expatrié depuis près de huit ans, dans son petit café aux airs parisiens. Il nous explique comment il en est arrivé à s’implanter aux Philippines en montant une activité de négoce et de retail.

My Little Big Trip : Comment en es-tu venu à monter ton business à Manille ?

Gérald Egasse: Je suis arrivé à Manille il y a 8 ans. J’avais rencontré une philippine à Paris. A l’époque, je travaillais dans le négoce de viande. J’étais acheteur pour un groupe international. Au bout de deux ans, le directeur m’a proposé de vendre des produits en Europe. J’ai commencé à m’occuper des clients à l’export en Suisse, en Scandinavie, en Allemagne, puis au Japon et aux Philippines. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré mon amie philippine. Au bout de 6 mois, j’ai démissionné et je suis parti aux Philippines.

Je n’avais pas de travail quand je suis arrivé. J’ai donc fait ce que je savais faire, du négoce international de viande.

MLBT : Comment tu as fait pour trouver du travail dans ton domaine ?

Gérald : Quand je suis arrivé, je n’avais rien. Mais il faut savoir qu’aux Philippines, les gros industriels parlent très mal à leurs fournisseurs. La plupart d’entre eux dépassent les délais de paiement. Donc maintenant, quand les Philippines veulent importer, on leur demande de payer la totalité de leurs marchandises en avance. A cause de ça, ils sont grillés avec tous les fournisseurs du monde entier. Les Philippines ne peuvent pas demander de facilités de paiement,  et c’est très contraignant pour eux dans leur business.

Moi je n’avais pas de fonds donc c’était très bien. J’ai pu démarrer sans avoir besoin de beaucoup d’argent puisque je n’avais pas de frais à avancer. J’étais payé tout de suite. J’ai donc commencé cette activité d’importation avec la viande et j’ai continué avec le saucisson et le poisson J’ai continué l’expansion en m’internationalisant en Thaïlande.

MLBT : Tu avais des contacts ?

Gérald : J’allais souvent en Thaïlande acheter de la viande. J’allais voir les chefs d’hôtels et je leurs demandais qui étaient leurs fournisseurs. Ça m’intéressait de m’adresser aux fournisseurs parce que, passer directement par eux permet de faire des commandes de plusieurs containers. Une fois que j’obtenais leurs noms, je les contactais.

MLBT : A t’entendre on a vraiment l’impression que c’était super facile.

Gérald : Vous savez, c’est un business à petites marges. Donc le secret, c’est d’avoir les producteurs, de connaitre tous les abattoirs, d’avoir le réseau. Je l’avais déjà grâce à mon expérience française. Quand j’ai dit à mes contacts que je partais aux Philippines, ils m’ont dit : « ok, va voir ce que tu peux y faire ».

MLBT : Tu as fait ça pendant combien de temps ?

Gérald : C’est une activité que j’ai fait, exclusivement pendant les deux premières année après mon arrivée et que je fais toujours aujourd’hui. Ensuite, j’ai constaté que j’avais pas mal de clients en France et j’ai regardé ce que je pouvais faire au niveau européen. Aujourd’hui, je fais beaucoup de fruits, crevettes, poissons vers la France.

Le problème aux Philippines, c’est qu’ici il y a énormément d’intermédiaires. C’est également très compliqué de faire des économies d’échelles car il est très difficile d’étaler les coûts fixes. En fait, les propriétaires des terres ne savent pas du tout ce qui se passe sur leurs terres. Ils se prennent juste un coût fixe pour qu’on puisse exploiter la terre et ne s’en occupe plus. Le second problème qu’on rencontre fréquemment, c’est que ce sont de petits entrepreneurs.  De ce fait, ils n’ont pas forcément de camion donc il ne font qu’une petite partie du trajet puis un autre va récupérer la cargaison pendant 300 km et ainsi de suite.

Du coup, c’est très compliqué d’évaluer les coûts et de répondre au cahier des charges français.

MLBT : Quel est l’intérêt d’acheter des produits venant des Philippines ?

Gérald : Aujourd’hui, dans notre business model, on élabore des produits très haut de gamme. C’est différent de ce que fait la concurrence. A titre d’exemple, on fournit Thiriet qui est spécialisé dans les produits surgelés haut de gamme.

MBLT : Tu exportes seulement en France ?

Gérald : J’exporte en France, en Belgique et en Suisse parce que mes clients sont des gens qui recherchent des produits de qualité.

En ce qui concerne la partie boulangerie, j’ai monté ça il y a deux ans. C’était un test qui n’a pas très bien marché parce que l’endroit ne décolle pas. On va déménager en juin. Pour moi, ce magasin est l’apprentissage de la grande distribution. Mon métier m’a habitué à acheter en gros aux entreprises et là, je dois distribuer aux consommateurs. Ça n’a rien à voir. C’est un autre monde. Je pense que le magasin marchera mieux avec un meilleur emplacement. Et pour tout ce qui est surgelé, on va lancer un site internet.

MLBT : Quelle est la stratégie pour la partie boulangerie ?

Gérald : On va se concentrer sur des petits kiosques à emporter dans des endroits très classe. On va faire également faire vendre par le biais d’autres organismes. Mais c’est très difficile parce qu’il faut avoir des relations. Cette boutique était vraiment un premier essai. Maintenant, il faut rebondir. Au niveau positionnement, je ne veux pas faire trop « français » non plus. Le but n’est pas de s’adresser uniquement aux français ou aux touristes.

MLBT : Quel conseil donnerais-tu à des personnes qui hésitent à partir ?

Gérald : Je pense que pour partir, il faut avoir un petit goût pour l’aventure. Moi par exemple, je suis allé au Cambodge pour voir un pote. Il embauche plein de jeunes avec salaire un peu inférieur. Il faut savoir que les contrats « d’expats » tels qu’on les connaissait existent de moins en moins. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de partir pour faire quelques sacrifices. Il ne faut pas avoir peur d’accepter un boulot un peu en dessous de ce qu’on peut avoir en France. Je connais un mec, quand il s’est installé aux Philippines, il a ouvert un bureau pour une boite Israélienne dans le ciment. Il gagnait 1000$ par mois et maintenant il tourne à 20 000$ par mois. Il est en charge de plusieurs pays autour des Philippines.

 

Je pense que le sacrifice d’une bonne situation est nécessaire dans un premier temps. Il faut prendre le risque. Moi, quand je suis venu ici, j’ai mis deux ans à démarrer. Pendant deux ans, j’ai failli repartir.

J’ai grandi en Afrique de 0 à 15 ans. Depuis que j’ai fait mes études et mon premier boulot, j’ai toujours eu envie de repartir. Quand j’ai pris la décision de venir ici, on m’a dit que j’étais en train de tout gâcher. Ils parlaient de ma carrière professionnelle bien entendu. Alors que moi, j’avais l’impression de tourner en rond dans job.

MLBT : Quelles sont les difficultés ici ?

Gérald : Les règles du jeu ne sont pas les mêmes qu’en Europe. Par exemple, tu ne sais jamais combien va te coûter un container à l’importation avant qu’il arrive. Tu as toujours tout un tas de frais variables que tu dois négocier. Tu es tout le temps sollicité pour payer des frais supplémentaires. Il faut y aller doucement, il faut prendre le temps de découvrir le pays et la culture Par exemple, tu ne sais jamais combien de temps va te prendre l’ouverture d’un magasin. La planification est presque impossible aux Philippines.

Mais je pense qu’on arrive quand même à travailler ici. J’ai grandi en Afrique et c’est quand même plus difficile là-bas.

          Maxence Pezzetta

Category: Philippines  One Comment

Banaue : Les rizières des Philippines

Quelques mots sur Banaue

Banaue (prononcez « Banaoué ») est ville située au Nord des Philippines. Cette fois-ci, nous quittons les plages paradisiaques pour des kilomètres de rizières ! C’est parti pour trois jours de trek… intense ! :smile:

Le voyage commence dès le bus de nuit qui fait Manille-Banaue en 10h (400 kilomètres…). En réalité, les aventures ont commencé dès que nous avons posé nos fesses dans le taxi mais ça… c’est une autre histoire (cliquez ici). Bref, on nous avait prévenu qu’il faisait frisquet dans le bus et qu’il fallait prévoir un pull… C’est peu dire ! Il faisait 15°C dans le bus et 10h sans bouger dans un bus à 15°C, inutile de préciser qu’en arrivant, nous commencions, lentement mais surement, à nous transformer en glaçons !

A la sortie du bus le guide nous attend. Nous rencontrons le couple qui va faire le trek avec nous pendant 3 jours. Deux français qui ont décidé d’immigrer pour quelques années au Canada !!! On ne pouvait pas mieux tomber. Dans la même tranche d’âge que nous et très sympas ! :grin:

Après un petit déjeuner frugal, nous partons pour notre première journée de marche avec 5h en prévision. Petite surprise, pas de déjeuner de prévu. Nous regrettons de ne pas avoir prévu plus de sucreries pour tenir le coup. Nous arrivons à 17h dans un petit village où nous sommes les seuls étrangers. La famille nous cuisine un repas avec les ingrédients que nous avions choisi au marché avant le départ. Au menu, un poulet adodbo ! Plat typique aux Philippines. Doit-on vous préciser que c’est encore meilleur quand c’est cuisiné devant soi au beau milieu des rizières ?  :wink: Il fait nuit à 17h et nous sommes au lit, comme les poules à 19h30 ! Rien de mieux à faire que de dormir à cette heure dans les montagnes.

Le lendemain, départ à 9h pour un programme de 6h de marche ! Cette fois-ci, le niveau de difficulté s’élève car nous ne faisons que monter et descendre dans les rizières et les montagnes. Le sol est glissant, il faut faire très attention à ne pas tomber. D’autant plus que nous nous retrouvons très souvent entre, d’un côté une rizière remplie d’eau, de l’autre, le vide ! Heureusement aucun de nous n’a le vertige, ce qui n’est pas le cas d’un groupe de personnes que nous avons rencontré le soir même dans le village dans lequel nous avons passé la nuit. Cette fois-ci, le village est un peu plus grand et deux autres groupes nous rejoignent.

Encore une fois, la nuit a été très fraiche, nous partons à 8h cette fois-ci pour descendre la montagne à la recherche d’une cascade… C’est le troisième jour, les courbatures et la fatigue se font sacrément ressentir. Nous descendons la montagne avec toute notre bonne volonté, sachant que tout ce que nous descendons, nous devrons le remonter pour retourner à « l’auberge » avant de rentrer dans le centre de Banaue :neutral: . Dur pour le moral. Une fois repartis de l’auberge, une monté de 1h30 nous attend. Elle a été de loin, la plus difficile du trek. Avec 6h prévues dans la journée, la dernière heure des  17h marchées, descendues, montées, escaladées a été la plus éprouvante.

Sans surprise, le bus du retour a été glacial, mais nous sommes parvenus à nous procurer des couvertures avant le départ. Retour à Manille le lendemain matin pour quelques heures avant notre vol pour Kuala Lumpur en Malaisie :cool:

         Maxence Pezzetta

La solidarité des Philippins

Depuis notre arrivée aux Philippines et notamment au cours de nos interviews, nous avons très souvent entendu parler de la gentillesse des Philippins. La plupart des personnes que nous avons rencontrées nous ont dit que ce sont des gens supers, chose que nous n’avions pas forcément remarqué. Effectivement, ils sont très gentils, mais selon nous, pas plus que les Thaïlandais, les Cambodgiens, ou encore les Laotiens. Ces remarques nous laissaient donc un peu perplexes jusqu’au jour où…

… Un soir de janvier, nous prenons un taxi pour nous rendre à la gare de bus pour aller à Banaue (au Nord des Philippines). Nous expliquons au chauffeur la destination, il hoche la tête en nous faisant clairement comprendre qu’il a compris. Nous avions vérifié en amont, la gare est à 7km, avec les bouchons, nous ne devions pas mettre plus de 45 min. Au bout d’une heure de trajet, nous demandons au chauffeur s’il sait où il nous emmène.

Il arrête le taxi, complètement perdu par notre demande (ça promet). Il nous fait signe de la tête que oui et continue de répéter « Banaue, Bananue ». Nous lui confirmons que nous allons bien à la gare de bus qui mène à Banaue. Complètement déboussolé, il s’arrête quelques mètres plus loin pour demander son chemin à un homme. Nous lui expliquons nous aussi où nous allons et il nous dit qu’on est dans la « Rue de Banaue » dans Manille ! Super ! Le chauffeur n’a rien compris. Et vu son expression, il ne comprend toujours pas et ne sait absolument pas où nous allons. Le souci est que l’heure tourne. Nous risquons de louper notre bus. Nous décidons de sortir du taxi.

Le Philippins qui a renseigné le taxi propose de nous aider. Il regarde sur son smartphone où se trouve la gare de bus et commence à dessiner un plan sur une feuille de papier. En même temps, deux ou trois personnes qui travaillent à côté se mettent à arrêter tous les taxis pour en trouver un de libre ! Incroyable! L’un deux va même jusqu’à demander à un jeune d’appeler un de ses amis taxis. Finalement, nous arrêtons un taxi et le premier Philippin lui explique en détails notre destination en tagalog (langue locale).

Nous finissons par arriver sans encombres  à la gare de bus en étant complètement sidérés de voir cette solidarité et cette implication pour deux étrangers qu’ils ne connaissent pas et ne reverrontt jamais !

        Maxence Pezzetta

Le coiffeur aux Philippines

Alors que Maxence a expérimenté le coiffeur à Manille et a été absolument ravi : « Meilleur coiffeur de ma vie » ; « J’ai eu un massage de la tête en prime » ; « Je ne pouvais pas lui donner que 40 pesos (pris initial), je lui ai filé 80 pesos »…. L’expérience d’Eugénie a été pour le moins… différente…

Elle arrive dans un coiffeur bondé que plusieurs volontaires lui avaient conseillé. La personne qui semble être la responsable du salon lui demande ce qu’elle veut : « Simplement une coupe de cheveux » répond-t-elle…

On lui demande de s’assoir et un coiffeur mi-homme mi-femme s’approche avec une paire de ciseaux à la main. De toute évidence, le nettoyage de cheveux avant la coupe n’est pas d’usage ici. Peut-être que c’est à ce moment-là qu’Eugé aurait dû partir en courant ? Au lieu de cela, elle lui explique ce qu’elle veut : « couper 3 cm avec un léger dégradé ». Il/elle semble comprendre et commence à couper. Eugénie croise les doigts, elle ne peut pas voir ce qu’il fait puisqu’il commence derrière la tête. Arrivé aux mèches de cheveux qui sont devant les oreilles, elle observe….

Il /elle coupe d’une manière étrange, les cheveux semblent presque plus abimés une fois qu’il/elle a coupé que l’inverse… Il/elle fait le devant en dernier. Côté droit puis côté gauche. Eugé constate que le « dégradé » en question n’est en fait qu’un effilage de cheveux. Ce qui a pour résultat de créer un effet « queue de rat » sur toutes les mèches les plus proches du visage. Magnifique…  Comme le désastre n’était pas encore assez important, Eugé s’aperçoit que les deux côtés ne sont pas à la même longueur. Elle le dit au coiffeur. Elle lui montre aussi l’effet queue de rat qu’il/elle s’empresse de couper en rigolant. L’effet étant des plus désastreux. Eugénie a choisi d’arrêter le massacre en lui disant d’essayer d’arranger le tout.

A la sortie du salon, elle s’est empressé d’aller voir des volontaires pour qu’elles puissent lui dire l’ampleur du désastre et essayer de faire en sorte que les mèches soient à la même hauteur… Peine perdue. On ne peut plus rien faire à part attendre que ça repousse…

       Maxence Pezzetta

Arrivée chez Virlanie

Nous arrivons à Manille à 5h30 du matin. Nous n’avons presque pas dormi depuis 24h. Baptiste, le coordinateur des volontaires, vient nous chercher à la sortie de l’aéroport. Nous déposons sans bruit (du moins nous essayons) nos affaires dans la colloc dans laquelle nous serons logés pendant 2 nuits et nous partons directement prendre un café au coin de la rue. Ici les « boui-boui » s’appellent des « sari-sari ».  :smile:

Baptiste, nous annonce la programme de la journée qui semble chargé (nous avions aussi le choix de passer la matinée à dormir mais nous avons décliné). Une petite douche après le café et c’est parti pour une journée de folie ! :cool:

Nous commençons par faire le tour de toutes les maisons de Virlanie. Virlanie est une ONG qui a pour but d’aider les enfants des rues à en sortir et leur assure une protection. L’ONG possède une dizaine de maisons dans lesquelles sont recueillis les enfants. Ils sont répartis par âge et par « traumatisme ». A titre d’exemple, il y a une maison spéciale pour les jeunes filles qui ont été abusées et pour les enfants handicapés.

Ensuite, nous avons visité le bureau où nous allons travailler et rencontré l’équipe. Dix minutes plus tard, nous étions tous en plein débriefing pour décider ce qui allait être mis dans le site web. Oui, parce que notre mission est de faire un site pour Virlanie, pour les ventes de tee-shirts et bijoux faits par les membres de l’ONG.

Après notre petite réunion, nous partons en ville (toujours avec Baptiste) pour manger dans le quartier chinois. Baptiste en profite pour nous faire visiter le RAC qui est officiellement à un centre social pour enfants mais qui s’avère être, en réalité, une prison pour enfants ! La visite est choquante, les enfants sont 60 par cellule de 20m2 et certains, notamment les enfants handicapés, sont touchés par la galle. La plupart n’ont strictement rien fait pour être enfermés. Ils étaient simplement dans les rues de Manille à une heure considérée comme « trop tardive ». Les volontaires de Virlanie se chargent de leur apporter des soins et des distractions lorsqu’ils sont autorisés à sortir des cellules. Un certain nombre des enfants recueillis par l’ONG viennent du RAC (environ 40%).

Après cette visite éprouvante, nous partons visiter le quartier chinois et Divisoria qui est le quartier défavorisé où opère la Mobile Unit. La Mobile Unit a pour objectif de donner un peu d’éducation aux enfants des rues et leur permettre de manger et se laver. Après tout ça, nous sommes rentrés en Jeepney (moyen de transport local). Il est 17h, la journée ayant commencé à 5h, nous sommes rentrés nous reposer.

Ce qui nous a marqué :

  • Le RAC : prison pour enfants
  • Le fait de voir « en vrai » la pauvreté d’aussi près, les enfants noirs de saleté et le contraste entre leur sourire lorsqu’on arrive !
  • Le contraste entre les quartiers riches ou « quartiers d’expats ‘ » et les quartiers dans lesquels nous travaillons.

06-12-2012

        Maxence Pezzetta

Nouvel an sur l’île de Palawan!

Voici un petit bout de temps que nous n’avions rien écrit sur le blog, normal puisque nous avons pris une semaine de vacances sur une île au sud des Philippines : Palawan :cool:

Palawan est un archipel d’îles vraiment magnifiques. Nous sommes partis avec 7 autres volontaires de Virlanie et avons remonté l’île jusqu’au Nord pour arriver à el Nido. El Nido est une station balnéaire qui est le Saint Tropez local plutôt par rapport aux prix pratiqués que par rapport au luxe de l’endroit. Néanmoins, les plages sont à couper le souffle. Nous avons profité des plages et des excursions pour faire du snorkelling (plongée au tuba). Le dernier jour nous avons demandé à un pécheur de nous emmener sur une île déserte pour qu’on puisse s’y baigner. Encore une fois, situation cocasse qui mérite d’être racontée…

Nous négocions donc un bateau pour partir sur l’île que nous avions repérée la veille. De nombreuses compagnies proposent les services des pêcheurs afin qu’ils utilisent leur bateau pour faire le taxi entre la plage principale d’El Nido et les îles aux alentours. Le pêcheur vient nous chercher sur la plage à 14h comme prévu et nous montons sur le bateau (tous les bateaux sont des bateaux à moteurs). Et là, on voit arriver un second Philippin qui tient une batterie. Pour atteindre le bateau, il doit marcher quelques mètres dans l’eau de mer, il a de l’eau un peu au-dessus des genoux. A ce moment, une grosse vague arrive et arrose la batterie… Ça commence bien…

Il aurait largement pu éviter de mouiller la batterie en la portant un tout petit peu plus haut. En tous cas, il n’a pas l’air inquiet, et de ce fait, nous non plus. Il installe la batterie, elle ne démarre pas (…évidemment). Il tape quelques coups dessus avec un marteau, elle fait mine de démarrer mais… c’était une feinte. Il finit par se rendre à l’évidence (il est 14h30) et nous propose de prendre un autre bateau. Il est plus petit et moins cher. Pas de problème. Nous embarquons dans le bateau! Malheureusement, la situation est trop difficile à décrire mais entre l’encre coincée, et le fait de coller les bateaux pour que l’on puisse passer de l’un à l’autre, c’était encore cocasse. Nous finissons par partir en nous demandant si nous allons atteindre l’île d’en face vu le vent qu’il y avait.

Arrivés sur la fameuse plage, nous constatons qu’elle est remplie de déchets. Nous l’avions aperçue la veille, elle était magnifique et propre. La mer était très agitée la veille au soir et a remonté tout un tas de débris et de déchets. La plage s’était transformée en décharge : bouteilles, rasoirs, déodorants, verres, et nous en passons. Une bonne image de ce qu’il doit y avoir au fond des océans.

Nous avons tout de même profité des magnifiques coraux et des poissons. Eugé s’est retrouvée nez à nez avec un poisson qui faisait bien 70 cm de long et 20 de large. Finalement, le bateau est revenu nous chercher à 17h30 comme prévu (alors que nous avions imaginé tous les scénarios possibles au cas où il ne revienne pas nous chercher :grin: . On n’est jamais à l’abri d’un oubli).

En tous cas, pour avoir une meilleure idée du cadre dans lequel nous étions, allez voir l’album photos. Et pour tous ceux qui comptent y aller, selon nous, prévoyez 4 jours, c’est amplement suffisant ! :wink:

     Maxence Pezzetta

Le 04/01/13


Philipino time!

Après deux semaines passées chez Virlanie, nous apprenons à travailler au « Philipino time » comme on dit ici. Le concept du « Philipino time » c’est que tu ne sauras jamais combien temps ça te prendra de faire ce que tu as à faire, que le bus ne passera probablement jamais à l’heure dite (cela dit, il peut autant passer en avance qu’en retard), que le mail que tu attendais le lundi à 9h seras reçu à un tout autre moment. Autrement dit, rien n’est vraiment prévisible.

Pas facile pour nous qui sommes habitués à la productivité à l’extrême ! Tout prend du temps, et ce qu’on avait l’habitude de faire en 5 min peut prendre plus d’une heure. Alors qu’au début, le « Philipino time » était source de stress, nous apprenons de plus en plus à lâcher du lest. Après tout, tant que le travail est fait avant de partir, tout ira bien.

Depuis que nous sommes arrivés, nous ne sommes pas encore retournés au RAC (la prison pour enfants) et nous n’avons pas non plus passé beaucoup de temps avec les enfants. Dès que nous aurons bien avancés sur notre site, nous tenterons l’expérience…

Globalement, les semaines passent très vite et c’est très agréable de retrouver un peu de stabilité.

18-12-2012

     Maxence Pezzetta

Pour être heureux il faut un projet de vie

Nous nous mettons en route pour rencontrer Jean-Marc et Laure Delaporte qui ont monté une ONG en 2008 qui s’appelle : Life Project For Youths (pour les non anglophones = Projet de vie pour les jeunes). Leur but est de sortir les jeunes de la rue en les aidant à acquérir des compétences, des valeurs et en les aidant à trouver ce qu’ils veulent faire de leur vie. 1h après notre arrivée, une cérémonie de Noël commence.

L’interview est en cours de rédaction. Nous voulions néanmoins partager le moment de la cérémonie. Jean-Marc nous a conviés à assister à la cérémonie. Un des jeunes était le maitre de cérémonie, il commence par remercier les Delaporte et les volontaires qui travaillent pour LP4Y. Dès le début, on sent une très forte complicité entre tous les jeunes et l’équipe de volontaires. Peu avant, Jean-Marc nous avait expliqué que la plupart des jeunes qui sont là on fait de la prison, parfois pendant plusieurs années. D’autres ont vécu plus de 15 dans la rue. Notez que les jeunes qui sont en face de nous ont en moyenne 20 ans.

Après, ces remerciements, Jean-Marc est invité à prendre la parole. Il axe son discours sur tous les progrès qu’ils ont fait depuis qu’ils sont là, leur demande s’ils pensent qu’ils seront capables d’avoir un travail d’ici l’année prochaine. Ils répondent tous que oui. Il insiste sur plusieurs messages clefs comme par exemple : « Pour être heureux, le plus important n’est pas l’argent. Certes, il en faut pour manger, avoir un toit, payer ses soins et les études de ses enfants, mais le plus important, c’est d’avoir un projet de vie. C’est de savoir, ce que l’on veut faire de sa propre vie ». Il insiste aussi sur la solidarité, le fait qu’on est plus fort ensemble qu’individuellement et qu’il ne faut jamais abandonner. Qu’il faut toujours se battre pour obtenir ce que l’on souhaite.

Ces messages sont très forts, d’autant plus que toute l’assistance semble pendue à ses lèvres et que les jeunes boivent ses paroles. Les jeunes le considèrent à la fois comme un sauveur, un père, la police, un grand frère, un patron. Il nous dit lui-même que ce n’est pas très clair pour eux. En tous cas, on ressent qu’il les a sauvés et que ces jeunes auront toujours un immense respect pour lui.

S’ensuit une intervention individuelle de chacun des jeunes qui s’expriment sur ce qu’il s’est passé en 2012, ce qu’ils souhaitent pour 2013 et quels sont leurs projets pour l’avenir. Encore une fois, c’était un moment très fort. Tout le monde s’écoutait les uns les autres. Ça faisait très longtemps que nous n’avions pas vu un tel respect et une telle écoute pendant aussi longtemps dans un auditoire.

Un repas était organisé par la suite, nous y avons également été conviés, ce qui nous a permis de discuter avec Laure, la femme de Jean-Marc qui fait partie intégrante de l’aventure et qui nous a expliqué combien ces jeunes lui apprenaient, autant qu’elle leur apprend. Elle nous a expliqué qu’ils sont en voie d’ouvrir de nouvelles maisons de jeunes en Indonésie et au Vietnam et que le premier programme (un programme dure 3 ans) venait de se terminer et qu’ils avaient réussi à être rentables. Le défi de la durabilité a été relevé, si les programmes fonctionnent tous aussi bien, la fondation LP4Y fonctionnera sans être basée sur une logique de dons.

Cette expérience a été une vraie leçon de vie pour nous.

 

    Maxence Pezzetta


Karaoké night

Yey ! Première soirée organisée avec les gens de l’asso, au programme : karaoké  ! Nous allons enfin pouvoir connaitre ces fameuses soirées karaoké dont on nous parle dans toute l’Asie. Pas très à l’aise avec l’idée de chanter en public, nous y allons tout de même de bon cœur, un trajet en jeepney et nous y sommes !

Nous nous attendions probablement tous les deux à nous retrouver dans une espèce de bar plongé dans le noir avec des gens qui se donnent en spectacle. Au lieu de cela nous entrons dans un endroit très éclairé, rempli de toutes petites salles. Chez Microsoft, on appelait cela des « box ». Ce sont des salles de 5m sur 3m dans lesquelles sont regroupées parfois une quinzaine de personnes en train de chanter en cœur !

C’est à ce moment que nous nous rappelons vaguement avoir entendu que les asiatiques devaient louer des salles pour les karaokés. En réalité, la personne qui chante n’est pas seule sur une scène en se prenant pour Britney Spears. Déjà, il y a deux micros. En plus, quand la chanson commence, tout le monde se met à chanter. C’est très surprenant, surtout que la plupart des asiatiques sont plus réservés que nous, occidentaux. Ils se lâchent complètement et n’ont aucune inhibition. D’ailleurs il y en a (quelques-uns) qui chantent très bien  :wink:

Nous arrivons donc dans cette salle pleine à craquer où ils chantent tous à cœur joie ! Un peu déroutant pour nous, français coincés. Mais finalement, vous le croirez ou non, on se prend très vite au jeu. Comme tout le monde chante et que la plupart sont des chansons connues, il est très facile de commencer à fredonner timidement, puis de plus en plus fort, jusqu’à finalement hurler et chanter comme tous les autres. On se surprend même à récupérer le micro pour chanter sur notre chanson favorite. Heureusement pour nous, les autres personnes chantent toutes tellement fort qu’on entend très peu les fausses notes de nos voix.

Alors que nous pensions juste passer, nous restons jusqu’à la fin de la soirée à nous égosiller ! Très bonne expérience !  Nous regrettons presque que ça n’existe pas en France.

20-12-2012

    Maxence Pezzetta

1/2 journée au RAC!

Pour cet article, je (Eugénie) parlerai en mon nom car Maxence n’était pas avec moi.

Le RAC, par où commencer ?

Chez Virlanie, presque tous les volontaires vont au RAC (officielement un centre social pour enfants) plusieurs fois par semaine. Nous n’avions passé que 10 min là-bas lors de notre premier jour et j’avais envie de tenter l’expérience. Je n’étais pas sereine vu ce que j’avais entendu jusque-là : une odeur pestilentielle, des adultes fous, menottés, qui hurlent et font leurs besoins sur eux, des enfants recouverts de galle… Autant de choses qui ne m’encourageaient pas à y aller.

Un soir, lors d’une discussion, les volontaires qui ont l’habitude d’y aller me disent : « Tu n’as qu’à y aller le mardi matin. C’est sport donc ce ne sont que des enfants en bonne santé psychologique et c’est dans une grande cour qui n’est utilisée que pour le sport. Le reste du temps, les activités avec les enfants se font dans une petite cour avec les enfants handicapés à côté ». Quand je dis « handicapés » comprenez aussi « qui ont la galle » et « pleins de poux ».

Je vais donc voir la responsable, Cathy, pour aller au RAC le mardi matin suivant. Malheureusement, elle me dit qu’il y a déjà assez de volontaires pour mardi et me propose de venir le mercredi. Je lui fais part de mes inquiétudes. Elle m’explique qu’effectivement les « specials » (= handicapés), seront à côté mais quétant donné que l’activité est destinée aux enfants psychologiquement sains, ça ne posera pas de problème. Donc je me lance. J’ai deux jours pour me préparer psychologiquement…

Mercredi matin 8h :  A peine arrivée devant le bureau (lieu de rendez-vous), Cathy m’annonce que c’est une journée spéciale, car c’est une journée de Noël et qu’on ne pourra pas avoir les enfants. Du coup, soit nous sommes invités à la fête soit nous travaillerons avec les « specials ». Super, exactement ce que j’appréhendais. Tant pis, je me lance!

Nous sommes 3 à aller au RAC ce matin, Cathy, Pauline (une autre volontaire) et moi. Je suis la seule « nouvelle ». Nous arrivons en nous dirigeant vers l’endroit où les « specials » sont enfermés. A peine passé les grilles qu’ils se jettent sur nous pour nous faire des câlins. Un gamin dont les cheveux sont recouverts de sable (ou devrais-je dire de lentes et de poux ?) et la peau recouverte de croutes (la galle) se jette sur moi pour me faire un câlin. Je me laisse faire en essayant de me convaincre que je n’attraperai rien de tout cela.

En avançant un peu dans la cour, j’aperçois une femme complètement nue et allongée en bas d’un « lit superposé » (comprenez, deux planches de bois superposées). Cathy se dépêche d’aller lui chercher des vêtements et nous explique qu’il y a moins d’un mois, cette femme marchait et parlait. Elle a maintenant une maladie des intestins et probablement autre chose qui l’empêche de bouger.

Nous commençons ensuite les activités avec les enfants. Comme ce sont les « specials », il faut rester dans les activités très simples. Pas question de faire des cours d’anglais, de maths, ou de l’art plastique. Nous sortons donc les legos et jouets divers. Les enfants sont ravis et commencent à jouer. Jean-Paul s’est pris d’amitié pour moi et ne peut s’empêcher de me tenir par le bras pour que je joue et je peux sentir les croutes de galle dont sa peau est recouverte.  Il faut bien comprendre que nous sommes les seuls à leur apporter un peu de détente. Ils restent enfermés toute la journée dans cette espèce de cour.

Pendant la matinée, de doux effluves d’excréments se font sentir. Nous sommes en effet juste à côté des toilettes. Pauline et Cathy m’expliquent qu’il est fréquent de retrouver certains excréments en plein milieu de la cour. Dans ce cas, elles les contournent et font comme si de rien n’était. Je ne peux m’empêcher de me dire que ça doit être bien pire en plein après-midi avec la chaleur.

Vous vous demandez peut-être pourquoi les enfants ne sont pas soignés ? Notamment de la galle et des poux ? Gardez bien en tête que le RAC ressemble plus à une prison qu’à un réel centre social pour enfants. Pour cette raison, même si on fournit des traitements, leur application reste à la bonne volonté des surveillants. Et les handicapés sont très mal perçus dans cet univers. A titre d’exemple, l’espérance de vie d’un enfant handicapé dans la rue est d’1 an !

La demi-journée se passe bien (si l’on peut dire vu les conditions). Nous restons 2h30 en tout et nous repartons le midi. Inutile de dire que la première chose que j’ai faite en rentrant a été de prendre ma douche et de me récurer le plus possible.

04-01-2013

       Maxence Pezzetta

De Hanoï (Vietnam) à Manille (Philippines)

Encore une fois, un transfert riche en rebondissements ! Le 4 décembre nous avons notre avion pour faire Hanoï-Manille. Le trajet prévu est le suivant : Hanoï à Singapour (3h), 11h d’attente, Singapour à Manille (4h).

Simple n’est-ce pas ? En plus, l’avion on connait, on ne sera pas en proie à la mafia Vietnamienne ou Philippine. Toute la première partie du trajet se passe comme sur des roulettes. Nous arrivons à l’aéroport pour notre escale, encore une fois RAS. Vers 11h45, nous nous dirigeons vers le comptoir d’enregistrement pour nous enregistrer. Au comptoir, l’hôtesse nous demande notre billet. Nous avions simplement les numéros de réservations et nos passeports (entièrement suffisant pour tous les autres vols que nous avions pris). On le lui dit. Elle nous redemande nos billets. Nous finissons par comprendre qu’elle parle des billets de retour !!! Elle veut être sûre qu’on va bien sortir des Philippines. Bien entendu, nous n’avions pas encore pris notre billet de retour (Nous attendons la validation des visas pour l’Australie). Sauf que la procédure est la procédure. L’hôtesse s’est transformée en robot en nous répétant 5 fois la même phrase.*

Il nous reste seulement 1h15 avant l’embarquement. On nous propose de prendre un vol avec la même compagnie. Nous envisageons rapidement de prendre un vol pour l’Australie tout de suite. Nous allons voir au guichet d’information, les vols pour l’Australie coutaient 700 euros ! Nous retournons au guichet en se disant qu’on allait simplement décaler notre vol pour le lendemain. Ce qui coutait environ 70$. Comme ça, on aurait le temps de prendre un ticket à un prix correct pour l’Australie. Nous allions souscrire à cet option quand… révélation ! Nous avons la présence d’esprit de demander si on est sûrs d’avoir de la place pour le lendemain. L’hôtesse nous répond qu’il n’y a plus de place avant 5 jours ! Super, donc, en fait, on aurait attendu encore 24H à l’aéroport jusqu’au lendemain, on aurait payé 70$, ils nous auraient dit que tout été plein et ce pendant 5 jours.

Le temps passait. Il ne nous restait plus que 30 min pour enregistrer nos bagages et aller à l’enregistrement. Nous décidons de prendre le vol le moins cher pour sortir des Philippines et avons eu notre vol de justesse..

*Normalement, on devait prendre des visas touristes et transformer nos visas via l’association

r        Maxence Pezzetta