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Un an : On fait le bilan !

Cela fait maintenant un an que nous avons décidé de quitter notre petite vie en France pour partir à la conquête du monde ! Le projet initial était, rappelons-le, d’aller à la rencontre de ces personnes qui ont décidé de partir vivre à l’étranger, soit pour monter leur propre business soit pour travailler pour une entreprise sur place.

Nous tenons à remercier tous ceux qui nous suivent sur Facebook et toutes les personnes qui ont acceptées de partager leur histoire (une centaine tout de même !). Du Restaurateur au Président de la Chambre de Commerce Européenne, ils ont tous accepté de jouer le jeu et de nous expliquer les raisons qui les ont poussés à quitter la France pour s’installer ailleurs.

Nous nous rappelons des soirées parisiennes organisées dans les apparts où nous entendions souvent parler de ces personnes parties vivre à l’étranger et ayant décroché THE job. Pour être francs, nous n’avions pas vraiment à l’époque la vie que nous attendions. Le climat social n’était pas au top et les perspectives pour deux jeunes qui veulent plus qu’une vie partagée entre le 9h/19h du lundi au vendredi, l’heure de trajet en métro/RER pour aller travailler (quand il n’y a pas de grève) et le week-end qui passe trop vite pour avoir réellement le temps de récupérer, nous avions franchement une « envie d’ailleurs ».

C’est donc avec une touche de ras le bol, un brin de nervosité, et une énorme soiffe de découverte que nous avons parcouru la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, et l’Australie, avant d’arriver au Canada. Un an de voyage, à la découverte de ces autres cultures, ça forge le caractère et ça ouvre les yeux sur toutes les options qui s’offrent à nous.

Nous pensons qu’il est maintenant temps de partager avec vous notre conclusion. Si vous avez lu les interviews que nous avons menées, vous avez peut-être constaté que nous évitions de donner notre opinion afin de ne pas influencer les réponses des personnes interrogées. Chaque personne que nous avons rencontrée avait ses propres raisons de quitter son pays. Certains ont effectivement décroché un super contrat à l’étranger mais la plupart ont eu leurs opportunités une fois sur place.

Nous n’avons rencontré personne pour qui tout a été facile. La plupart d’entre eux se sont adaptés à leur nouvelle vie, ils se sont battus pour se faire une place et ont dû faire de nombreux sacrifices. Nous nous sommes rendus compte que lorsque nous  entendions parler de ce fameux « copain parti vivre à l’étranger », on ne nous racontait que le plus croustillant, en déformant ou en occultant souvent des détails essentiels (sûrement pour donner un peu de magie au récit et entretenir le mythe de l’expatrié). Et évidemment que ces récits font rêver, l’herbe est toujours plus verte vue de loin…

Maintenant que nous faisons nous aussi partie de « ces personnes qui ont franchi le pas », nous pouvons vous garantir que le fait de partir à l’étranger (avec ou sans préparation) est une expérience de vie qui ouvre les yeux ! Si vous en ressentez le besoin, foncez ! Il est vrai que ça peut faire peur, on ne sait pas ce qu’on va trouver, comment nous allons nous adapter, comment nous allons supporter le fait de sortir de notre petite zone de confort etc. Il faut savoir que c’est justement cette incertitude qui vous procurera l’excitation et vous fera grandir ! Allez-y ! FONCEZ !

Nous vivons aujourd’hui à Montréal où nous avons tous les deux trouvé un job dans notre domaine, le web marketing. Nous avons d’ailleurs monté un nouveau projet  www.mylittlebigweb.com et nous continuons nos interviews. N’hésitez pas à partager nos articles et  à liker notre page Facebook. Nous continuerons à poster des articles sur My Little Big Trip au fur et à mesure de l’évolution de notre voyage de vie.

Encore merci de nous suivre !

Eugénie et Maxence

Eugénie Delhaye  Maxence Pezzetta

Halong Bay : 7ème merveille du monde!

Nous avons passé 2 jours sur la baie d’Halong ! La Baie d’Halong est l’une des 7 merveilles du monde! C’est une étendue d’eau de près de 1500km où sont regroupées plus de 1600 iles.

Nous avions le choix entre un tour organisé ou nous débrouiller par nous-même. Nous avons choisi l’option « tour organisé » du fait du mauvais temps. Pas le courage d’aller à la chasse aux meilleurs tarifs alors qu’il ne fait 15°C dehors, qu’il pleut, que nous n’avons pas de manteau et que nous devons porter nos sacs. Vous l’aurez compris, nous n’étions pas dans les conditions optimales pour visiter la baie :roll: .

Malgré cela, c’est un endroit magnifique et nous ne regrettons pas de l’avoir visité ! La visite se déroule essentiellement sur le bateau, nous avons fait des arrêts réguliers pour visiter un temple, une grotte, une île, faire du canoë. Nous avons également passé une nuit sur le bateau. Les cabines étaient très jolies, c’est une expérience très sympa !

Ça fait toujours drôle quand le capitaine klaxonne en plein milieu de la nuit pour on ne sait quelle raison :-S . La nourriture était super bonne, on a eu droit à pleins de petits plats différents à partager par table de 5, ça permet de goûter à plein de choses. D’habitude nous n’aimons pas les tours organisés mais ils permettent de rencontrer plus facilement des gens.

     Maxence Pezzetta

Hanoï, la ville des klaxons!

Voici un petit article pour vous donner nos premières impressions d’Hanoï. 

Nous avons très vite été rassurés sur la sympathie des Vietnamiens. Malgré l’expérience désastreuse que nous avons eue dans le bus de nuit et la mauvaise réputation dont on nous avait parlé (d’autant plus dans le nord du pays), les Vietnamiens sont très souriants, avenants, accueillants et sympathiques.

La nourriture est également très bonne. Ici,on mange souvent dehors sur le trottoir et les plats sont essentiellement composés de soupe de nouilles avec du porc ou du bœuf. Toutes les soupes sont parfumées d’herbes de toute sorte. Nous choisissons maintenant les boui-bouis en fonction du monde qu’il y a car nous avons été déçus plusieurs fois par la nourriture.

La ville d’Hanoï, quant à elle, est plus difficile à supporter au quotidien. Nous avons rapidement eu une impression d’apocalypse en visitant la ville ! Il y a des scooters partout et en nombre incalculable ! Ils vont dans tous les sens (le plus souvent à contre sens) et à toutes vitesses. Il semble également y avoir une règle qui dit qu’à défaut d’utiliser clignotant, frein, feux tricolores, il faille utiliser le klaxon ! Le tout produit dans la ville un vacarme assourdissant et une impression de risquer sa vie à chaque coin de rue.

Inutile de dire que nous ne sommes pas « peace and love » depuis que nous sommes arrivés. Le choc a même été rude après la semaine passée dans le calme de Luang Prabang.  Enfin, après avoir bien étudié la manière de traverser locale, nos pouvons affirmer qu’il semble qu’il faille traverser la rue d’une traite, sans s’arrêter en regardant de droite à gauche et gauche à droite en continu. Gardez toujours en tête que, même si le code de la route stipule qu’il faut conduire à droite, un véhicule peut à tout moment arriver en contre-sens. Sachez que si cela arrive, vous serez forcément en tort. Hé oui, vous êtes blanc (c’est valable aussi si vous êtes noir, rouge, jaune). L’important ici est d’être originaire, non pas du Vietnam, mais de Hanoï!!

Comme d’habitude nous avons parcouru la ville à pied, enfin essentiellement le vieux centre. Depuis que nous sommes arrivés, nous avons été accueillis par un temps digne du mois de novembre en France avec froid et humidité au rendez-vous. A noter : les beaux endroits sont donc beaucoup moins jolis en photos. Nous partons pour la Baie d’Halong demain matin pour 2 jours et allons profitez de l’une des sept merveilles du monde :grin:

 

   Maxence Pezzetta


De Luang Prabang à Hanoï (Vietnam)

Pour être francs, nous ne comptions pas faire de 3ème article sur les bus de nuit. Vous avez probablement compris comment cela fonctionnait. Nous arrivons à la gare, nous sommes déçus par la qualité du bus, nous nous demandons comment nous allons passer la nuit, la nuit passe et nous sommes arrivés. Sauf que là… nous sommes tombés sur une pseudo mafia Vietnamienne qui tenait la compagnie de bus! :shock:

Explications :

Nous arrivons comme prévu à la gare à 17h, nous récupérons nos tickets et 15 min avant le départ, nous nous apprêtons à monter dans le bus, très encadrés par les hommes de la compagnie de bus qui hurlent dès qu’une personne n’est pas bien placée dans la file… Nous montons dans le bus et là, une musique de discothèque à déchirer les tympans nous accueille. Sur la télévision du bus, des femmes dansent, à moitiés nues sur l’écran. Nous nous apprêtons à faire 24h de trajet, tout le monde autour de nous à l’air à la fois amusés et étonnés de la situation. Est-ce qu’ils pensent vraiment que c’est ce que nous voulons ? Est-ce que la compagnie de bus s’est dit qu’elle allait être « dans le coup » en proposant ça? Ça promet… :-S

Dans ce bus de nuit, les couchettes ne se partagent pas à deux. Ce sont des sièges inclinables à 160°. Ce qui serait parfait si elles n’étaient pas conçues pour des personnes de 1m50. Même pour Eugé c’était limite alors imaginez pour un homme d’1m87 (Max). Devant nous, le groupe de Russes n’a pas l’air non plus satisfaits de l’espace disponible (ils font tous 2 mètres de haut pour 1,50 mètre de large).

Nous remarquons assez rapidement qu’il y a des espèces de couchettes sous les sièges inclinables. L’espace est  d’environ 60 cm de hauteur mais assez long pour tendre les jambes (ce qui n’est pas le cas des sièges). Max tente l’expérience peu après le démarrage du bus (qui a bien entendu démarré avec 1h de retard). Max revient au bout de 30 min. Il n’y a pas d’air conditionné à cet endroit et plusieurs personnes s’étaient mises debout dans l’allée, ce qui bouchait l’entrée et donnait l’impression d’être confiné dans une boite…Nous comprenons alors qu’il s’agissait d’un espace pour mettre les bagages.

Nous nous arrangeons comme nous pouvons pour avoir un peu de place. Nous parvenons à nous endormir lorsque, soudainement, nous sommes réveillés en sursaut, par la musique de discothèque! La même musique que celle du départ (qui s’était arrêtée au bout de 30 min)… et ce, dans le but de nous réveiller ! C’est réussi ! C’est un arrêt pour nous restaurer. Nous mangeons, buvons (le strict minimum parce qu’il n’y a pas de toilettes dans le bus), sympathisons avec un groupe de 5 français d’à peu près notre âge et retournons dans le bus.

Quelques heures plus tard, en plein milieu de la nuit, les lumières s’allument et des gens entrent dans le bus. Ils se répartissent entre les places restantes et « l’ espace bagages » (ce qui signifie qu’une dizaine de personnes passera une partie du trajet, si ce n’est la totalité, allongé dans cet espace confiné, sans pouvoir se redresser.

Nous nous endormons et sommes de nouveau réveillés (sans musique cette fois) par un arrêt à 6h du matin. La plupart des personnes descendent du bus pour aller aux toilettes. Ça faisait 6h que nous ne nous étions pas arrêté. Heureusement que personne n’a eu d’envie pressante…

Nous restons arrêtés là près de deux heures. A 8h du matin, on nous demande de descendre. En fait, nous sommes à la frontière et il faut passer de l’autre côté à pied. Nous passons toutes les étapes et remontons dans le bus, il démarre. Il est 9h et nous pensons avoir fait plus de la moitié du trajet (GROSSE ERREUR).

13h : pause déjeuné et pipi. Tout se passe correctement. :grin:

A 15h30 le bus s’arrête de nouveau, plusieurs personnes s’apprêtent à descendre, notamment pour aller aux toilettes. Les hommes du bus leur interdisent (alors qu’eux-mêmes se sont permis d’utiliser les toilettes à ce moment). Nous constatons qu’ils sont en train de faire une livraison de marchandises à d’autres personnes et supposons qu’on s’arrêtera incessamment sous peu pour faire une pause (nouvelle GROSSE ERREUR).

La pause suivante a eu lieu près de 4h plus tard (19h30)! Entre temps, le bus s’était arrêté plusieurs fois pour faire de nouvelles livraisons. Cette fois-ci, le bus s’est arrêté à une station essence et tout le monde s’est levé pour manifester son envie de sortir. Pas question de ne prendre que de l’essence et de ne pas faire de pause. Voilà maintenant 6h30 que nous étions sagement assis à nos places. Au bout de 5 min, le petit chef de la bande klaxonne (ce qui signifie : « on remonte dans le bus »)! Pas le temps pour tout le monde d’aller aux toilettes, et encore moins de temps pour les fumeurs de terminer leurs cigarettes !

C’en est trop ! Nous sommes à plus de 24h de trajet. Nous nous sommes arrêtés qu’une seule fois depuis 9h pour acheter à manger et utiliser les toilettes et ils ne nous laissent pas plus de 5 minutes ! Alors que tout le monde, scandalisés, remonte docilement dans le bus, les Français, leur font comprendre qu’il n’est pas question qu’ils repartent sans avoir terminé leur cigarette et sans… Eugénie (qui était encore aux toilettes) ! Pour une fois, nous sommes fiers de notre esprit contestataire qui nous permet de ne pas accepter l’inacceptable.

Nous retournons dans le bus, les livraisons en tout genre continuent (bambous, matériels électronique, cartons…). Nous faisons une pause à 21h pour manger (deuxième pause depuis la veille pour nous restaurer). Tout ce qu’on peut acheter là vaut plus de 2 fois le prix. Nous arrivons à trouver des choses raisonnables dans un petit commerce plus loin. Le trajet continue. A 22h (28h que nous sommes dans ce bus), un des hommes demandent à nos 5 nouveaux copains Français (qui étaient tout au fond du bus près de nous) de descendre. A peine descendus, trois hommes arrivent et commencent à démonter le fond du bus ! En dessous se trouvait des kilos de bois, qu’ils ont sortis pour les livrer dans une sorte d’entrepôt. D’autres hommes les attendaient.

 

 

C’est à ce moment que nous avons vraiment pris conscience que

  • … le conducteur de bus et ses acolytes étaient très probablement de la mafia Vietnamienne
  • … les acolytes, n’étaient probablement pas des personnes travaillant pour la compagnie de bus mais qu’ils étaient engagés par le chauffeur pour faire leur petit business
  • … les touristes qui avaient passés plus de 20h dans « l’espace bagage » y étaient uniquement parce que les acolytes étaient à bord du bus et que EUX avaient pris les sièges

Un scandale ! Nous sommes finalement arrivés à minuit soit 30h après notre départ. Comme il était trop tard, nous avons dû prendre le taxi proposé par la compagnie de bus. Ou peut-être que ce n’était simplement qu’un ami/collègue des hommes de la compagnie de bus. Toujours est-il que nous n’avons pas vraiment eu le choix. Une fois arrivés à notre hôtel, le réceptionniste nous dit qu’il a dû donner notre chambre à un de ses amis malades ( ??? – nous n’avons pas très bien compris).

Il nous dit que l’hôtel est répartit dans deux bâtiments et qu’un de ses collègues va venir nous chercher en taxi pour nous amener dans cet autre hôtel. Nous n’avons pas le courage de lutter. Nous arrivons dans le deuxième hôtel, qui ne paye pas de mine. Le second réceptionniste nous donne les clefs. Nous montons dans nos chambres, exténués, en se demandant dans quel état va être la chambre dans laquelle on nous demande de dormir. Nous ouvrons la porte et là, à notre grand étonnement, nous arrivons dans une chambre ultra luxueuse. Il semble que nous ayons été surclassés !

Une première impression catastrophique de ce pays… Nous nous endormons finalement sur nos deux oreilles :grin: !

  Maxence Pezzetta