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Tous nos témoignages en Thaïlande !

Vous trouverez ici une mosaïque de toutes les interviews des français de l’étranger que nous avons menées en Thaïlande! Cliquez sur l’entrepreneur de votre choix pour découvrir son interview!

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Denis lit dans les lignes de la main

Nous avons rencontré Denis dans un café en Thaïlande. Son manager, Richard nous a présentés directement à lui. Denis est « hand-reader » c’est-à-dire qu’il lit les lignes de la main. Intéressant n’est-ce pas ? L’histoire de Denis commence bien avant notre rencontre…

Il faut revenir plusieurs années en arrières. A l’époque, Denis avait quitté les États-Unis pour venir s’installer en Inde. De nombreuses lectures sur les lignes de la main avaient attisées sa curiosité et l’Inde lui a permis d’en apprendre bien plus que tout ce qu’il aurait pu simplement apprendre dans les livres. Il allait régulièrement dans un café dans lequel il lisait les lignes de la main des gens qui le souhaitaient. Il y avait des gens de tous les niveaux sociaux, des cadres, des artisans, des restaurateurs.

Plusieurs années plus tard, il a rencontré une des personnes à qui il avait lu les lignes de la main. Cet homme avait été marqué par l’intervention de Denis. Il avait complètement changée sa vie. Pour le remercier, il lui a suggérer l’idée de se faire rémunérer pour ses prestations, persuadé que les gens seraient intéressés par cette science qui sort de l’ordinaire.

Denis a continué son périple à travers l’Asie et, arrivé à Chiang Mai, en Thaïlande, à rencontré Richard. Ce dernier est passionné du développement personnel et s’est pris d’amitié pour Denis. Il a voulu l’aider à s’organiser et à lancer son activité de « hand-reader ». Nous avons rencontré Richard qui nous a parlé de son ami. Nous avons voulu essayer.

Voici comment se passe une séance : Il faut appeler Richard pour qu’il prévoie un rendez-vous avec Denis.

Ce dernier reçoit dans un café ou un restaurant. Il arrive à l’avance pour se prendre un café et commence à étudier les mains. D’abord la face externe de la main. Il explique ce que représente chaque doigt, le pouce et la forme globale de la main. Il passe ensuite à la face intérieure et déchiffre les lignes. Ne vous étonnez pas de le voir sortir une petite lampe de poche pour qu’il puisse trouver exactement ce qu’il cherche. Denis ne vous dira pas l’avenir, mais comment mieux appréhender son avenir. Vous pourrez lui poser 3 questions à la fin de la séance, sur n’importe quel sujet, y compris votre avenir. A la fin de la séance, nous étions un peu sonnés (nous l’avons fait tous les deux à quelques jours d’intervalles), ses propos sont plus que pertinents et censés et nous apprennent beaucoup de choses sur nous et comment le passé impacte notre présent. Nous avons décidé d’en parler autour de nous et les jeunes de notre auberge ont choisi de tenter l’expérience. Ils ont également étaient surpris et ravis de sa prestation !

     Maxence Pezzetta 

Category: Profils Atypiques  Comments off

Un restaurant-librairie sur une île!

A la recherche d’un guide pour le Laos et le Cambodge, nous entrons dans un book shop international et le vendeur nous dit « Bonjour » en français en voyant que nous regardons le rayon pour les frenchies. Ni une ni deux, on lui demande si c’est lui qui tient le commerce. Il nous dit que non mais nous entraine dans le commerce d’à côté, un espace lounge pour que l’on rencontre Philippe, fondateur de Kawee.

MLBT : Bonjour, peux-tu nous expliquer comment tu as été amené à monter ton business en Thaïlande sur l’île de Kho Phangan ?

Philippe : Bien sûr, asseyez-vous ! Tout a commencé en 1997. J’ai des copains qui sont partis faire un tour d’Asie et qui m’ont convaincus d’aller à Sumatra en Indonésie. Ensuite je suis revenu en France, j’ai voyagé pendant deux ans et je me suis finalement installé dans le nord de la Thaïlande à Chiang Mai, pendant deux ans.

MLBT : Comment faisais-tu pour vivre ? Est-ce que tu as trouvé un travail ?

Philippe : Étant en couple, mon ami, Éric, travaillait en tant que professeur de français pour les enfants d’expatriés qui travaillaient pour Auchan. Il était en association avec le CNED. Quant à moi j’étais peintre et je faisais des expos à Bangkok.

MLBT : Et ensuite vous avez décidé d’aller directement dans le sud de la Thaïlande ?

Philippe : Non non, ça a été bien plus compliqué que ça. Nous avons quitté Chiang Mai parce qu’Auchan fermait à Chiang Mai et on avait le choix entre être mutés en Chine ou en Russie. Ça ne nous convenait pas. On est donc rentrés en France après 4 ans d’absence. Ça a été une vraie galère car pour le système français, on n’existe plus : plus de numéro de Sécu, pas d’assurance chômage, rien !

MLBT : C’est-à-dire ?

Philippe : Tu n’es plus dans le système. Ça veut dire que tu n’as plus de droits en France. Il faut savoir qu’on ne touche le RMI qu’après 3 mois de présence en France, même chose pour la sécurité sociale. Impossible de louer ou d’acheter quelque chose car on n’avait plus de fiche de paie depuis 4 ans.

MLBT : Comment avez-vous fait ?

Philippe : On a squatté chez des amis pendant 2 ans ! Il nous restait l’équivalent de 10 000 euros, on a acheté un stock de pièces d’art, une voiture d’occasion, un ordinateur portable et l’emplacement pour notre première foire. Ça a marché donc on a réinvestit dans une seconde foire etc. On travaillait avec nos contacts de Chiang Mai qui nous fournissaient en pièces d’art. Le tout a duré 7 ans.  Je ne pensais vraiment pas que ça durerait si longtemps. Pour moi, en 5 ans maximum, je devais être reparti. Finalement on est repartis pour la Thaïlande en 2010.

MLBT : Et pourquoi une île comme Ko Phangan ?

Philippe : La première chose, c’est que je voulais le soleil et la mer à proximité. Ensuite je voulais vivre dans une ville qui me permette de m’isoler quand je le souhaitais mais aussi qui me permette de sortir et d’avoir une vie sociale. Je me suis donc installé à Ko Phangan. Je suis resté 6 mois avant de me décider vraiment, j’ai rencontré les expatriés, et j’ai trouvé mon business.

MLBT : C’était déjà un restaurant-librairie ?

Philippe : C’était une cafétéria. La terrasse existait mais n’était pas du tout exploitée, j’ai fait énormément de travaux pour que ça soit cosy. Le but était de créer un lieu où on a envie de rester, de se reposer, de se rencontrer. On était au début un Coffee Shop, ensuite on a introduit des sandwichs, et maintenant des « tartizas ». C’est le même principe que des pizzas mais sur une tartine. Ça marche très bien !

MLBT : Et en ce qui concerne la législation, comment ça s’est passé ? N’as-tu pas rencontré de difficultés ?

Philippe : Pas vraiment. Il y a des trucs et astuces à savoir quand tu montes ton entreprise ici en Thaïlande et il est très important de se protéger.

MLBT : Qu’est-ce qu’il faut savoir ?

Philippe : Pour commencer, il y a deux systèmes qui correspondent aux statuts français de SA et SARL. L’équivalent de la SARL nécessite de créer un gros business car il y a beaucoup de taxes. Nous avons donc décidé de monter une SA. Dans ce cas, il faut un partenaire Thaï qui soit propriétaire à plus de 50%. Ensuite, tu peux t’arranger avec lui pour être protégé. Il est important de faire toutes les démarches avec un avocat.

MLBT : C’est très intéressant. Et pour finir, est-ce que tu aurais un conseil à donner à ceux qui voudraient partir à l’étranger ?

Philippe : Qu’ils y aillent ! Ils ont raison, le voyage devrait être obligatoire, c’est la meilleure période de la vie. Mais s’il s’agit de fuir quelque chose, il faut savoir que le paradis n’existe nulle part, on a autant de problèmes ici qu’ailleurs. Moi aussi il faut que je gère mes employés et mes fournisseurs. Ce n’est pas toujours rose. Mais le plus important est d’y aller, aller voir comment ça se passe ailleurs et s’émerveiller, retrouver ses yeux d’enfant !

MLBT : Merci beaucoup Philippe pour tes réponses et le temps que tu nous as accordé

    Maxence Pezzetta

Patrick : Restaurateur à Ko Lanta

Au beau milieu d’un village de pécheurs, perdu en plein cœur de Ko Lanta, nous faisons la connaissance de Patrick, plus communément connu sous le nom de « Patou ». Il a monté un restaurant assez design compte tenu des moyens du bord :grin: . Comme beaucoup de Thaï, son restaurant est aussi sa maison, une petite pièce est aménagée en guise de chambre, et la salle du restaurant fait office de salle à manger. Gros bonus, le restaurant donne sur la mer et est monté sur pilotis. Lorsque la marée est haute, la mer arrive au niveau de la terrasse, ce qui donne l’impression de manger sur l’eau. C’est là que Patrick nous a accordé cette interview :

My Little Big Trip : Bonjour Patrick, peux-tu nous expliquer comment un français en arrive à monter un restaurant dans un village de pêcheurs ?

Patou : C’est une très longue histoire ! J’ai 55 ans aujourd’hui, j’ai voyagé toute ma vie et dans le monde entier. C’est une opportunité qui s’est dessinée au fur et à mesure du temps.

MLBT : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton itinéraire ?

Patou : Quand j’avais 19 ans, j’ai quitté la France pour visiter l’Inde. Je suis ensuite parti en Australie où j’ai eu l’occasion de construire un restaurant à Melbourne avec un collaborateur espagnol. J’y suis resté quelque temps et j’en ai profité pour apprendre l’anglais. Je suis ensuite retourné en France… pour mieux repartir :grin: . Je suis reparti en Grèce, puis en Turquie. La France restait malgré tout mon point d’attache jusqu’à mes 24 ans et je ne pouvais pas m’empêcher d’y retourner régulièrement. Je suis ensuite allé une première fois aux USA pendant 2 ans, j’étais serveur dans la restauration. Au total, je suis resté près de 30 ans aux États-Unis avec de nombreuses interruptions.

MLBT : Tu es donc allé dans d’autres pays ?

Patou : Je suis allé en Amérique du Sud où je me suis retrouvé à Buenos Aires, en Argentine. Je travaillais pour des italiens qui avaient monté une pizzeria ultra moderne. Il faut savoir qu’à l’époque ça n’existait pas à Buenos Aires. C’est la première fois qu’on combinait dans un restaurant : musique, télévision, et nourriture de bonne qualité.

MLBT : Ça doit être super d’être à l’origine d’un nouveau concept ! Tu travaillais donc toujours dans la restauration?

Patou : Pas tout à fait, j’étais maintenant dans les relations publiques. On faisait venir 200 à 300 personnes chaque soir. C’était une grande réussite ! J’y suis resté deux ans. Ensuite je suis allé à Sao Paolo, au Brésil, pour monter le même concept, ça s’appelait Pizza Piola. En 1990, je suis retourné à New-York où des contacts avec qui je bossais auparavant m’ont demandé d’ouvrir un nouveau concept à Shelter Island. J’ai accepté. Au bout de deux ans, les propriétaires à qui on louait ont décidé de vendre et ce sont des américains qui ont racheté le restaurant. Ils m’ont demandé de rester. J’y suis resté pendant 17 étés.

MLBT : 17 étés ?

Patou : Ils ouvraient à partir de avril-mai jusqu’à la fin de l’été. C’était devenu grandiose, on recevait 500 couverts à diner le week-end et j’étais devenu DJ. C’était très luxueux, très chic.

MLBT : Comment en es-tu arrivé en Thaïlande ?

Patou : Déjà, il faut savoir que j’allais tous les hivers en Asie. Un peu par hasard, ayant envie de plage, je suis allé à Ko Phi Phi, Ko Lanta et Ko Lipe où j’ai rencontré mon ami Zach. Pendant 3 ans j’ai fait les allers retours pour aller le voir en Thaïlande. Nous ne sommes pas parvenus à lui obtenir un visa pour les Etats Unis. Puis j’ai décidé de venir m’installer en Thaïlande avec lui. J’ai acheté un bateau pour organiser des trips de pêche à la ligne en haute mer mais ça n’a pas vraiment fonctionné. On est ensuite allés jusqu’en Indonésie puis on est revenu en Thaïlande parce que Zach a trouvé cette opportunité.

MLBT : C’était déjà un restaurant ?

Patou : Pas du tout. Ce n’était même pas du tout comme aujourd’hui. C’était un bâtiment public monté au moment du tsunami pour servir de refuge à des moines. Il avait été monté par les moines Bouddhistes. Aujourd’hui c’est le maire qui nous le loue à 100 euros par mois. J’ai fait énormément de travaux et maintenant je reste toute l’année ici.

MLBT : Ce n’est pas trop dur de passer de New-York à Koh Lanta ?

Patou : Non, il y a des périodes pour tout dans la vie. J’ai déjà bien fait la fête, c’est vrai que parfois ça me manque les grosses fêtes du samedi soir mais je suis content de ma vie ici.

MLBT : Comment se passe ton intégration dans un village de pêcheurs Thaï ?

Patou : Très bien, je suis très bien accepté. Ils n’ont pas vraiment de préjugés. Ils s’en fichent que je sois blanc. En plus, on donne des cours d’anglais à des petites Thaï tous les week-ends.

MLBT : Est-ce que tu aurais un conseil à donner aux gens qui souhaitent partir à l’étranger ?

Patou : Je dirais « Go for it »! Je trouve ça dommage qu’il n’y ait pas de programme d’échange qui permettent de faire voyager les jeunes. L’école du voyage reste la meilleure de la vie !

MLBT : Merci beaucoup Patou pour toutes ces réponses qui motiveront surement nos lecteurs à aller voir de l’autre côté des frontières :wink:

    Maxence Pezzetta

Caroline: Fondatrice de « Life is Limitless »

A Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, nous avons rencontré Caroline. Elle vient du Royaume-Uni et a 35 ans. Caroline a décidé de quitter son job et de vendre tout ce qu’elle possédait pour commencer un tour du monde illimité. Ca fait maintenant 6 mois qu’elle est partie et elle habite maintenant à Chiang Mai depuis près de 3 mois. Son but est de faire de cette ville son point d’attache. Elle va également bientôt se lancer dans le Développement Personnel en tant que coach.

My Little Big Trip: Bonjour Caroline,  peux-tu nous expliquer ce que tu faisais avant d’arriver à Chiang Mai?

Caroline: Bien sûr. Concernant la vie professionnelle, mon premier boulot était un job dans les relations publiques et la communication. Après 6 ans dans ce domaine je suis passée Responsable Management de Projet pour une entreprise qui a pour but d’aider les personnes aveugles. Avant de quitter l’Angleterre mon job me prenait tout mon temps et j’avais près de 4h de transport par jour. C’était un travail vraiment intense et j’ai commencé à me demander si c’est vraiment ce que je voulais faire de ma vie.

A la même période, j’ai lu un livre qui s’appelle « Le projet du Bonheur » de Gretchin Rubin. Elle explique dans ce livre qu’elle a découvert son but lorsqu’elle s’est rendue compte qu’elle n’était pas passionnée par le droit, à l’inverse de ses étudiants. En examinant ce qu’elle aimait faire pour se détendre et s’amuser, elle a réalisé que son vrai but dans la vie était d’être écrivain. Elle a donc publié son premier livre qui est un succès.

Quand j’ai moi-même cherché quelle était ma passion, je me suis rendue compte que c’était le développement personnel qui était mon moteur. J’ai donc commencé mon blog www.lifeislimitless.com et j’ai décidé de devenir un Coach de développement personnel pour aider les gens à trouver leur but et les aider à l’atteindre.

My Little Big Trip: Quelle étape!  Que veux-tu dire lorsque tu dis que tu aimes le développement personnel?

Caroline : Ce que j’aime faire c’est aider les gens à trouver leur but dans la vie et ce que je préfère c’est les aider à voir les choses sous un angle différent, les aider à dépasser ce qui les effraye pour réaliser leur rêves. J’ai commencé mon blog (Life is Limitless ) il y a plus de 18 mois et je pense que c’est le bon moment maintenant de me lancer dans le coaching. J’adore vivre en Thaïlande mais je ne pourrais pas vivre sur mes économies éternellement. Je vais bientôt lancer des e-books et des cours en ligne pour aider mes lecteurs à aller plus loin.
MLBT: Combien de personnes te suivent?

Caroline: J’ai maintenant plus de 700 personnes qui me suivent sur Twitter et plus de 300 fans sur Facebook. Depuis le lancement du site plus de 50 000 pages ont été vues.
MLBT: Bon début! Et pourquoi Chiang Mai?

Caroline: Tout d’abord parce que je me sens bien dans cette ville. Chiang Mai est une ville très spirituelle et qui a une grande communauté d’expat’. Un grand nombre de personnes qui font en sorte d’avoir une vie plus saine et plus heureuse. Il y a énormément d’activités en ce sens comme par exemple des cours de yoga, le Bouddhisme, le méditation et les personnes que j’ai rencontrées ici sont moins intéressées par le côté matériel des choses qu’en Europe. J’adore vivre ici et pour moi c’est aussi le point d’attache parfait pour explorer d’autres parties de l’Asie.

     Maxence Pezzetta

Les fondateurs de Chiang Mai Grapevine

1h après notre arrivée à Chiang Mai, nous rencontrons Simon et Richard, fondateurs de « Chiang Mai Grapevine ». Le but de ce site est de faire un annuaire de tous les commerces de Chiang Mai.

My Little Big Trip : Bonjour, merci de nous recevoir, comment avez-vous eu l’idée de faire « Chiang Mai Grapevine » ?entrepreneurs-chiang-mai

Simon : L’idée était de faire un site qui n’existait pas encore, un nouveau concept. J’avais déjà plusieurs sites à mon actif et nous avons constaté que les informations sur les commerces de Chiang Mai n’étaient pas facilement accessibles. En plus, lorsqu’ils étaient référencés par de grands groupes, ils n’étaient pas correctement placés sur une carte.  Nous nous sommes dit qu’il y avait une niche.

MLBT : Et comment vous êtes-vous organisés pour donner naissance au site?

Simon : Je suis développeur d’origine donc je m’occupe de toute la partie technique et Richard s’occupe d’aller voir les commerces, prendre les photos, les événements, toute la partie sociale en fait.

MLBT : Comment vous êtes-vous retrouvés à Chiang Mai ?

Simon : Pour moi c’est un peu par hasard, j’ai fait mon service militaire pendant deux ans en Nouvelle-Calédonie et j’ai visité l’Australie et quelques pays d’Asie. Ensuite je suis retourné en France et j’ai travaillé deux ans à la caisse des dépôts et consignations. Après deux ans, j’ai décidé de retourner en Thaïlande. Je vis maintenant à Chiang Mai depuis 11 ans. J’ai fait quelques temps à Bangkok avant de m’installer dans le Nord, Chiang Mai est plus paisible.

Richard : J’ai commencé à connaître la Thaïlande il y a 14 ans. A l’époque je travaillais dans la restauration, ma vie était réglée par périodes de 6 mois  et je passais donc tous mes hivers en Thaïlande. J’ai rencontré Simon en suivant des cours de langue Thaï à l’école AUA de Chiang Mai. Et chaque année depuis nous sommes restés en contact.

MLBT : Quelles sont les informations contenues dans votre site?

Simon : Comme je le disais, il s’agit de référencer tous les commerces à Chiang Mai. On entend par  commerce les auberges de jeunesse, les restaurants, les bars, les instituts de sport, les instituts de massages etc. Nous les localisons sur une carte au millimètre près et renseignons la photo. Depuis quelques mois nous avons lancé un forum sur notre site. Nous avons aujourd’hui 800 membres qui partagent leurs endroits préférés et mettent des notes. Vous pouvez également trouver les événements majeurs de Chiang Mai et nous avons une partie Blog que nous animons sur Facebook.

MLBT : Après plus de 10 ans passés à Chiang Mai, vous n’avez jamais pensé à revenir en France ?

Richard &Simon : Rirentrepreneur-français-thailandees

Richard : Vous savez, ça fait maintenant près de 15 ans que je reviens en Thaïlande et j’ai décidé de faire de Chiang Mai ma base 10 mois dans l’année depuis près de 3 ans. Ce que j’apprécie à Chiang Mai, c’est la possibilité d’avoir une qualité de vie assez exceptionnelle à petit budget ; mon loyer est de 80 euros par mois et je peux manger pour 1 euro par repas si je le désire. Chiang Mai devient au cours des années une capitale mondiale des médecines parallèles et il est très intéressant de vivre ici quand on est intéressé par le développement personnel et la spiritualité

Simon : Oui tout à fait. Je reviens en France une fois par an pour voir ma famille mais je ne me vois pas retourner en France. Ma vie est ici maintenant et j’ai la chance que mon travail puisse se faire à distance alors j’en profite !

    Maxence Pezzetta


Mathieu : Gérant d’une blanchisserie!

MyLittleBigTrip : Bonjour Mathieu, peux-tu nous expliquer ton parcours avant d’arriver en Thaïlande ?

Mathieu : Après le lycée j’ai décidé de faire un DUT Techniques de commercialisation avec un diplôme complémentaire en droit. Ensuite j’ai commencé à travailler directement chez Go Sport. J’ai commencé en tant que vendeur et j’ai intégré un programme qui m’a fait évoluer très vite. Je changeais de poste tous les 6 mois. Au bout de quelques temps, mon objectif était de devenir adjoint du directeur.  Malheureusement, la réforme des 35 heures a été mise en place à ce moment-là et on a subi une grosse restructuration.

Ensuite j’ai été recruté par Sergio Tacchini à la Défense, je suis resté 1 an là-bas et je me suis fait recruter par GAP pour la partie homme. J’ai décidé de démissionné au bout de 4 mois car je n’étais pas en accord avec les méthodes de management. Après, j’ai bossé quelque temps en intérim dans le secteur du luxe.

MyLittleBigTrip : Et qu’est-ce qui t’as poussé à partir ?

Mathieu : L’année avant de partir, j’ai beaucoup lu et j’ai eu envie de partir découvrir le monde. J’ai économisé pendant 1 an et je suis parti pour l’Asie. J’ai passé 4 mois en Inde, enchainé par le Népal, Tibet, Thaïlande, Birmanie, Laos, Vietnam, Malaisie. Je suis repassé par la France avant de repartir pour un visa vacances travail d’un an en Australie. J’ai ensuite décidé d’aller visiter la Nouvelle-Zélande pendant 6 mois où j’ai rencontré un Français qui vivait à Chiang Mai et qui m’a convaincu d’aller y faire un tour. Et là, je suis tombé amoureux de la ville. J’y ai trouvé un rythme de vie beaucoup plus tempéré et raisonnable.

MLBT : Et comment as-tu été amené à monter ta blanchisserie ?

Mathieu : J’ai eu une opportunité de récupérer le business. Je l’ai saisie. Aujourd’hui le business commence vraiment à être rentable et j’emploie des Thaï. J’ai suivi des cours de Thaï pendant un an ce qui me permet de pouvoir me faire comprendre.

MLBT : Quels conseils donnerais-tu à une personne qui décide de s’implanter à Chiang Mai et de monter sa boite ?

Mathieu : Déjà, il faut bien comprendre qu’il faut s’adapter à la culture et bien garder en tête qu’on est immigré et qu’il faut s’améliorer chaque jour. Il faut bien étudier les différentes opportunités de business et les différents statuts. S’entourer d’un homme de loi est aussi une chose très importante. Mais la toute première chose est de bien s’implanter dans la culture dans un premier temps. N’hésitez pas à prendre des cours de Thaï pour mieux vous intégrer et à fréquenter des Thaï, ne rester pas qu’entre expat’ !

 

Maxence Pezzetta

Aider les ONG dans le monde entier!

4ème jour, deuxième rencontre :grin: , plus social cette fois : Caroline Herbert, fondatrice de PLANET’NGO ! Cette française enthousiaste a accepté de nous faire une place dans son planning le temps d’une interview.

My Little Big Trip : Bonjour Caroline, merci d’avoir accepté de nous rencontrer, peux-tu nous expliquer ton projet?planet'ngo ONG

Caroline : Bonjour, j’ai créé PLANET’NGO en 2007. Je suis partie du constat qu’un grand nombre de personnes souhaitent apporter leur contribution à des associations ou des ONG (Organisations Non Gouvernementales). J’ai ensuite constaté que 20% des ONG récoltaient 80% des dons, ce qui laisse des millions de petites associations/ONG sans aide complémentaire. PLANET’NGO a plusieurs buts. Il s’agit de donner de la visibilité à ces organismes via une plateforme internet trilingue sur laquelle les petites ONG peuvent présenter leurs actions et leurs projets. Elle peuvent également indiquer les aides dont elles ont besoin (bénévole, matériel, financement). Pour récapituler, le premier but est de trouver des moyens d’aider les petites ONG présentes sur le site et le second est de trouver de nouveaux partenaires pour que PLANET’NGO puisse poursuivre sa mission de sensibilisation.

My Little Big Trip : Sacré challenge ! Ça doit représenter une grosse masse de travail, comment t’organises-tu ? As-tu embauché des gens ?

Caroline : L’association fonctionne uniquement grâce à des bénévoles. Pour la première fois cette année, j’ai pu embaucher une stagiaire grâce à des subventions. Malheureusement, je n’ai pas suffisamment de fonds pour embaucher. Les seuls frais que j’ai sont liés au webmaster et aux événements de communication (salons, goodies, flyers…). Nous avons également de très nombreux bénévoles qui apportent une aide ponctuelle et une dizaine de membres réguliers. En plus de cela, nous avons une stagiaire et des volontaires qui parcourent le monde comme vous pour m’aider à recenser les ONG.

MLBT : Ca ne doit pas être évident, quelles sont les difficultés que tu as rencontrées avec PLANET’NGO ?

Caroline : Mes difficultés sont liées à mes objectifs. Il s’agit d’augmenter la notoriété de PLANET’NGO d’une part et de trouver des financements d’autre part. Augmenter la notoriété permet également de gagner en légitimité pour obtenir des financements. Autre difficulté, nous travaillons avec de très petites ONG, elles ont sont donc moins connues et crée un doute auprès des organismes souhaitant nous aider financièrement. Il est également très difficile de recruter quelqu’un de sérieux et engagé sur la durée.

MLBT : Où en es-tu aujourd’hui ?

Caroline : Aujourd’hui, le site fait près de 20 000 visites par mois. Nous avons un partenariat avec Google et un partenariat avec France Volontaires. Je suis à la recherche d’un bénévole chargé de relations presse et d’autres partenariats se profilent. J’aimerais également avoir plus d’associations visibles en Thaïlande.

MLBT : Super, merci beaucoup pour toutes ces informations! A bientôt !

  Maxence Pezzetta

Entreprendre dans le web en Thaïlande!

Aujourd’hui, rencontre de notre premier entrepreneur ! A trois jours de notre arrivée, c’est un bon début Rencontre entrepreneur, Asie, Thailande, Tour du monde :grin: . Merci à Alex de nous avoir donné un coup de main pour cette rencontre !

14h : nous voilà attablés à la terrasse d’un Starbucks (ils sont décidément partout) que Bart vient nous rejoindre. Ni une, ni deux, le voilà en train de nous raconter l’histoire de sa boiteJ. Bart a monté TMC Média, une agence de publicité sur internet, il y a maintenant 7 ans, et se lance aujourd’hui dans un projet de networking d’entrepreneurs.

 

MyLittleBigTrip : Salut Bart, comment as-tu eu l’idée de monter ta boîte et pourquoi à Bangkok ?

Bart : « Le tout a été un concours de circonstances qui a plutôt tourné en ma faveur. Rien de tout cela n’était prémédité. Il y a une petite dizaine d’années, j’ai bossé dans une agence web à Levallois-Perret en région parisienne. Je travaillais beaucoup et j’ai très vite compris comment fonctionnait le monde du web. J’ai commencé à prendre conscience que tout ce que je faisais dans cette agence, je pouvais le faire à mon compte. Un certain nombre de clients actuels seraient prêts à me suivre, l’Etat a créé à ce moment la SARL à 1€ et il suffisait simplement d’un téléphone et d’un ordinateur pour se lancer. L’investissement était quasi-nul, je sentais que c’était le moment de me lancer. »

MLBT : Donc tu as commencé à Paris. Comment as-tu atterris à Bangkok ?

Bart : « Quelques mois plus tard, ma vie personnelle a évolué et je n’avais plus particulièrement d’attaches à Paris. Ayant toujours aimé voyager, je me suis dit que ce que je pouvais faire à Paris avec simplement une connexion, un ordinateur et un téléphone, je pouvais le faire n’importe où dans le monde. Il se trouve qu’à ce moment j’avais des amis en Thaïlande. Je les ai donc rejoins pour 2 mois… et y suis resté ! »

MLBT : Peux-tu expliquer rapidement l’activité de ton entreprise ?

Bart : « Avec plaisir, j’ai créé une Web Agency (agence de web Marketing) specialisée dans le marketing à la performance et l’affiliation. Nous travaillons en ce moment principalement avec les sociétés de sondage d’opinion ; nous les aidons à recruter de nouveaux membres pour leurs panels, sur Internet. »

MBLT : Tout ceci uniquement en Thaïlande ?

Bart : « Non, j’ai commencé par la France, puis l’Angleterre,  l’Europe, et j’ai continué avec l’Australie et les Etats-Unis. Je suis aujourd’hui présent dans plus de 30 pays ! »

MLBT : Impressionnant ! Et aujourd’hui, où en es-tu ?

Bart : « J’ai pris conscience il y a quelques temps que monter son entreprise en Thaïlande n’était pas chose aisée. L’accès à l’information est très compliqué. Même dans le service public on trouve tout et son contraire. Je me suis donc lancé dans l’animation d’une communauté d’entrepreneurs appelée Bangkok-Entrepreneurs. Le but est de réunir tous les membres qui le souhaitent une fois par mois. Un expert est alors invité pour échanger sur des sujets aussi vastes que la comptabilité, le management, les visas, le droit du travail etc. Nous n’en sommes qu’au lancement mais nous avons déjà passé le cap des 200 présents le mois dernier ! »

MLBT : Super, merci beaucoup pour toutes ces informations! A bientôt !

 

   Maxence Pezzetta